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Ouverture de l’usine de pêche : L’Anam à pied d’œuvre

L’agence nationale des affaires maritimes procède actuellement à la réglementation des bateaux de pêche battant pavillon comorien. Des travaux qui vont permettre la levée du carton jaune frappé aux Comores par la commission européenne depuis octobre 2015, et qui figure parmi les écheveaux qui bloquent le lancement des activités de l’usine.

 

Les navires de pêche battant pavillon comorien exerçant leurs activités de pêche en dehors de la zone de compétence de la commission des thons de l’océan indien (CTOI), sont en état d’illégalité. Un rappel fait au vice-président en charge du ministère des transports par son homologue de la production, dans un courrier en date de 27 janvier. 


En effet, sur les quinze bateaux de pêche battant pavillon, douze n’opèrent pas dans la zone réglementaire et ne respectent pas les obligations internationales en matière de responsabilités d’Etat de pavillon, raisons pour lesquelles l’Union des Comores est considérée comme étant un pays non coopérant en matière de lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée. 

Pour redorer son blason, l’Union des Comores se doit vite de se racheter en appelant ces bateaux à se conformer à la législation. Cette mission incombant à l’Anam, cette jeune agence nationale des affaires maritimes qui n’a « jamais » encore délivré de pavillon (les prérogatives ayant été attribuées à des particuliers par les régimes précédents), est à pied d’œuvre. Pour l’instant, deux bateaux sont radiés de la liste après être tous informés des nouvelles mesures. « Tout devra être fini d’ici début de la semaine prochaine », nous dit-on à l’Anam, concernat les dix bateaux de pêche. Outre la question de la levée du carton jaune qui pèse depuis octobre 2015, sur laquelle bosse l’Anam, il y a la mise en place d’un laboratoire de qualité. Après une audience initiée par le groupe parlementaire Haki le 24 janvier, le président dudit groupe Oumouri Mmadi avait déclaré à la presse que les travaux concernant ce laboratoire étaient achevés. Quant au troisième point qui est de la création d’une autorité de certification, standardisation et normalisation, le député nous avait confié que les travaux étaient à 80% (lire notre édition du 25 janvier). Une fois que tout sera fini, ce qui ne doit pas tarder, l’usine devrait être ouverte et embauche, enfin, 3000 personnes (Hairu avaient prévu 4000 emplois directs, Ndlr).

Rappelons que l’enveloppe initiale d’investissement était de 22 millions de dollars soit 8,8 milliards de FC. Les investisseurs avaient choisi l’entreprise sri-lankaise Hairu pour la réalisation et le management de l’entreprise qui, elle, a explosé l’enveloppe jusqu’à 32 millions de dollars, soit 12,8 milliards FC alors qu’elle  « n’a pas pu atteindre les objectifs définis » selon un rapport parlementaire. C’est ainsi que la gestion de l’entreprise est confiée ç une nouvelle équipe. Avec ses capacités de production journalière de 22 tonnes,  et de consommation locale de 2.5 tonnes par jour, l’usine devrait permettre au pays d’exporter 90% de sa production, soit plus de 19 tonnes de produits halieutiques. Raison, justement, de la nécessité d’un laboratoire de contrôle qualité, une Autorité de certification, standardisation et normalisation  mais aussi et surtout la levée du carton jaune qui frappe le pavillon comorien.

Toufé Maecha, La Gazette des Comores

 

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