Hier, Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition sénégalaise, a reçu un nouveau souffle dans la course à l’élection présidentielle du 25 février. Après des mois de procédures judiciaires, le tribunal de grande instance de Dakar a annulé sa radiation des listes électorales, permettant ainsi à Sonko de se présenter contre Amadou Ba, le Premier ministre et candidat du parti au pouvoir.
Ce retournement de situation survient après une longue période de démêlés judiciaires qui avaient émoussé l’intérêt des Dakarois. L’effervescence militante qui entourait chaque comparution de Sonko entre 2021 et juin 2023 semblait s’être estompée, malgré la présence continue des forces de l’ordre dans les rues, rappelant le pouvoir de mobilisation de ce tribun atypique dans le paysage politique sénégalais.
Sonko, poursuivi dans plusieurs affaires, avait été écarté des listes électorales en août, suite à une condamnation à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » dans un litige l’opposant à Adji Sarr, une employée d’un salon de massage qui l’accusait de viol. Incarcéré depuis fin juillet pour d’autres inculpations, Sonko revient sur la scène politique, marquant un épisode surprenant dans la préparation des élections présidentielles au Sénégal.
Said Hassan Oumouri
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