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Opposition: sur quel pied danser après ce simulacre de dialogue ?

-Consensus politique ! Azali a t-il acquiescé sous la menace de sanctions ? Question tonitruante d’autant qu’a peine engagé, le dialogue inter comorien a vite basculé en guerre froide entre la mouvance présidentielle et l’opposition. Cet aveu d’échec vient de mettre à nu le cynisme politique d’Azali : lorsqu’il craque sous la pression de la communauté internationale(CI), il avale sa bave comme un crapaud. Mais dès qu’elle lui tourne le dos, il se dégoupille comme une grenade, émiettant tout espoir d’aboutir à une solution à la crise. C’est un multi récidiviste

Certes, Azali a soigneusement courbé l’échine devant elle. Pourtant, une fois au pays, il lui est impossible de faire taire son égoïsme politique.sa dictature continue de dégouliner un déluge de prisonniers politiques. Tandis que la justice s’est aussi embusquée dans un brouillard épais pour exterminer tous les voix dissidentes.

Cela va sans dire, du moment qu’Azali ne veut pas enterrer ses plans machiavéliques, le dialogue national n’est qu’un rideau de fumée pour tenter de cacher le trou béant qui sépare son régime de l’état de droit. En outre, parmi les raisons qui ont poussé l’opposition à refuser de marcher sur ce plan sordide, c’est lorsqu’ Azali s’est subitement rebiffé, refusant la présence des médiateurs à la table des négociations de peur que ces derniers freinent l’éclosion de sa dictature florissante. La sagesse a voulu que l’opposition claque définitivement la porte des négociations. En voici pourquoi.

-Un dialogue inclusif, nous dit-on! Azali en a fait l’écho bien que ce geste louable n’avait d’autres motivations que de lui permettre d’échapper aux sanctions internationales, du moins pour le moment.
Le président a publiquement convié l’union africaine (UA) à la table des négociations pour « faciliter les discussions ». En clair, « Azali a manifesté sa volonté de promouvoir une consensus politique …soulignant la nécessité d’un processus inclusif », peut on lire dans le communiqué du 02 septembre.

-Un dialogue politique ! C’est engager des pourparlers avec une volonté manifeste de tous les parties prenantes de parvenir à une solution consensuelle. On discute les causes du conflit, on dégage les solutions et les moyens d’y parvenir. Chaque partie fait des compromis mais avant tout, elle s’engage de ne pas franchir un pas de plus dans les hostilités.
-Tout dialogue politique inclusif débouche sur un cadre constitutionnel accepté par toutes les parties prenantes et parfois sur un gouvernement de transition. Or Azali ne veut ni l’un ni l’autre.

Pire encore, depuis le début de ce simulacre de dialogue, Azali poursuit son entreprise macabre par d’autres emprisonnements arbitraires. Pour contraindre l’opposition d’abandonner ses revendications, tous ceux qui lui résistent ne sont pas à labri des complots. On n’ira pas jusqu’à dire que beit salam devrait être transformé en hôpital psychiatrique mais à mesure que le maître des lieux cherche désespéramment un dialogue où l’on ne parlera plus des problèmes, on est en droit de s’interroger sur sa santé mentale. D’autant plus qu’il s’octroie le droit de choisir avec qui il doit négocier. Azali ne veut surtout pas parlementer qu’avec ceux qui ont le couteau sur la gorge ou la main sur le ventre.

Eut égard, apparemment le dictionnaire est trop flou aux yeux de notre président et la tentation de beit salam de donner les mots une autre sens pourvu que cela arrange le dictateur est trop grande.
Ainsi faut il se demander, le chantre de la ruse pense t’il bercer son peuple et berner indéfiniment la CI ?

Par Cap Patrie

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