
Aujourd’hui, un corps sans vie a été découvert dans le quartier d’Irougoudjani, à Moroni, capitale des Comores, précisément dans la zone appelée Kourani Mze Hachim. D’après les informations recueillies sur place, il s’agit d’un jeune originaire de la ville de Sima, dans la région de Mbadjini, répondant au nom de Naïm.
Le service des pompiers de la ville de Moroni, le COSEP, est intervenu pour récupérer le corps et l’amener à l’hôpital El Marouf. Sur place, à l’hôpital, la famille de Naïm était présente, dévastée par la douleur et en pleurs face à cette tragédie.
Cette situation dramatique soulève une question importante : assiste-t-on réellement à une recrudescence des morts suspectes aux Comores ou est-ce simplement que, dans l’ère des réseaux sociaux, l’information circule plus rapidement ?
Dans un pays où la police judiciaire manque de formation et d’équipement pour mener des enquêtes rigoureuses, la question de l’impunité devient préoccupante. Ce déficit d’expertise dans les enquêtes criminelles ne favoriserait-il pas la montée des actes criminels ?
Autrefois, la sécurité face à de tels actes ne reposait pas sur l’efficacité de la police, mais sur l’humanité des Comoriens. C’était leur comportement exemplaire et leur aversion pour la violence criminelle qui protégeaient la société. Aujourd’hui, beaucoup affirment que cette humanité, héritée de la foi musulmane, est en déclin. La pauvreté et le désespoir des jeunes sans avenir seraient-ils responsables de cette perte de foi et d’humanisme ?
Dans tous les cas, de tels événements doivent nous alerter, car notre société change, et malheureusement, pas dans le bon sens. Il devient urgent d’organiser des assises sur la culture de la paix et de la sécurité afin de redresser la situation, sans quoi nous risquons de nous diriger tout droit vers une catastrophe sociétale.
ANTUF Chaharane
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