Dans l’arène politique comorienne, récemment ébranlée par des déclarations controversées, Nourdine Mbae, un acteur clé du parti Naribakishé Ye Comori, s’est retrouvé sous le feu des projecteurs. Ses commentaires sur les réseaux sociaux, perçus comme une approbation des insultes adressées aux habitants de l’île d’Anjouan, ont ravivé des souvenirs douloureux liés aux tensions inter-îles qui marquent l’histoire des Comores. Ces propos font suite à la fuite d’un enregistrement audio de Muigni Baraka, ex-gouverneur de l’île de la Grande Comore, stigmatisant les Anjouanais comme matérialistes et impies.
L’attitude de Mbae, interprétée comme une tentative de banaliser et de justifier indirectement les déclarations de Baraka, remet en question la fragilité des relations entre les îles comoriennes. Dans un contexte historique marqué par des épisodes de séparatisme, notamment en 1997 où une guerre civile a éclaté entre les civils Anjouanais et le gouvernement central , les propos de Mbaye ravivent les vieux fantômes du séparatisme.
L’inaction du parti Naribakishé Ye Comori face à cette prise de position de leur collègue, souligne une possible complicité ou un manque de sensibilité envers les équilibres délicats entre les différentes îles de l’archipel, mettant ainsi en péril la cohésion nationale et le respect des diverses identités insulaires.
En revanche, Maître Fahami a exprimé publiquement son désaccord avec les propos de Baraka sur Twitter, déclenchant une réaction hostile de la part de Mbae, qui n’a pas manqué l’occasion une énième fois de minimisé l’importance de cette affaire concernant les Anjouanais en la qualifiant »d’une affaire d’audio . Le mépris d’une certaine catégorie de politiciens envers les anjouanais a trouver un nouveau héritier sous le nom de nourdine Mbae et met en lumière les clivages profonds au sein du paysage politique comorien, en particulier en ce qui concerne la gestion des relations inter-îles.
Cet épisode soulève des questions fondamentales sur l’avenir politique des Comores, en particulier pour les nouvelles générations de politiciens qui seront jugés par l’histoire sur leur capacité à naviguer et à résoudre ces tensions historiques et géopolitiques complexes.
Co-ecrit par Saïd Hassan Oumouri et ANTUF Chaharane
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