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Naufrage d’un Kwassa au large d’Anjouan 3 corps inertes, et des portés disparus

This handout picture released by French Gendarmerie on October 19, 2009 shows illegal immigrants being intercepted at sea by a French Gendarmerie, on May 6, 2009. France is strengthening its border controls against illegal immigrants sailing on fishing boat, locally known as "kwassa-kwassa" -- wooden-hulled boats with outboard motors made in the Comoros -- trying to reach Mayotte, which has a stronger economy. AFP PHOTO / GENDARMERIE NATIONALE

Un drame de plus dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte. Un naufrage a eu lieu dans la nuit du lundi 24 octobre au large des cotes anjouanaises, où un Kwassa avec 16 passagers à bord et deux pilotes a chaviré. Le drame a fait trois morts et on plusieurs personnes sont portées disparues. La traversée la plus dangereuse de l’archipel, ce bras de mer qui sépare Anjouan et Mayotte, devient sans doute le plus grand cimetière de l’océan indien, avec ses 20 000 morts, autant qu’un pays en guerre.

« À bord, se trouvaient des femmes et des enfants », précise Saindou Boura, Maire de la commune de Bambao Mtsanga avant de d’ajouter que « les corps retrouvés inertes sont de Domoni, Chandra et une femme de Mutsamudu. Le Kwassa a chaviré pas loin des cotes et c’est une autre vedette qui est partie secourir, on voyait la scène », décrit-il. L’accident est survenu ce mardi 25 octobre entre la fin de la nuit et l’aube. Chiwe, ce quartier de Mutsamudu, a enseveli une des siens en début de soirée de ce mardi 25 octobre. « Un jeune de 20 ans, sa cousine et leur nièce sont les trois victimes du quartier Chiwe », regrette Saïd Hamza, chef du quartier voisin de Chiwe.

Pour rappel, il y a quelques mois, le gouverneur de l’île d’Anjouan a posé la première pierre d’un futur mémorial à Hamchako dans le Nyoumakele, destiné à honorer les victimes du tristement célèbre « visa Balladur », pour servir de lieu de recueillement dédié aux plus de 20 000 morts recensés depuis 1994. Ce lieu n’est pas le projet d’un individu mais un édifice qui doit servir pour la sensibilisation contre le danger permanent de cette traversée périlleuse.

Nabil Jaffar / LGDC 

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