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Mzimba a raté une occasion de se taire

Si vous êtiez bâtonnier, vous auriez su qu’un bâtonnier doit parfois se taire. Un bâtonnier ne critique jamais un confrère en public. Un bâtonnier, quand il est saisi d’une procédure disciplinaire contre un de ses confrères, ne communique pas publiquement sur les faits objets de cette saisine.

Si vous étiez bâtonnier, vous aurez su qu’en cas de procedure disciplinaire contre un avocat, c’est le Conseil de l’ordre que vous êtes censé présider qui s’érige en juridiction afin d’examiner les faits. Vous prononcer avant le procès revient à signer votre propre REVOCATION dans cette affaire.

Et plus étonnant encore ! Je vous rappelle que l’indignation est le propre de notre profession. Nous sommes une profession libérale. On plaide où nous voulons. La seule limite à notre liberté est posée par la loi, et seulement par la loi. Or, en l’espèce, vous balancez des mots, vous faites des affirmations. Vous distribuez des points. Et paradoxalement, vous plaidez publiquement contre un confrère. Mais, vous vous appuyez sur rien, et sur aucun texte légal. Vous ne faites que reprendre les accusations du parquet général. Dans cette affaire, vous serez donc l’Accusation, et non le juge.
Je croyais que vous aviez compris la relation intime entre la liberté d’expression et notre profession, le jour où vous vous êtes adressé à la presse en vous en prenant violemment à la Cour de sûreté (affaire du gendarme amputé de la main). Hélas ! Visiblement, c’est moi qui vous prêtez faussement de bonnes intentions.

Ça ne fait que commencer.

Abdoulbastoi Moudjahid

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