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Mouigni Baraka reconnaît de facto Azali comme président

Du moment qu’il a suggéré « la formation d’un gouvernement d’union national qui aura pour rôle d’organiser les élections présidentielles de 2021 pour le tour d’Anjouan », Mouigni baraka dans son allocution vient d’ouvrir la grande porte à Azali.

Schéma identique qu’a Madagascar en mai 2018. Pour sauver le président Hery d’une destitution, la haute cour constitutionnelle l’ordonne de nommer un premier ministre de consensus et un gouvernement d’union national pour organiser les élections. Bien évidement, étant président du CNT, Mouigni baraka veut devenir le premier ministre d’Azali. Ainsi l’objectif d’Azali serait enfin atteint : celui qui n’a jamais honoré un engagement, aura d’ici peu, un parlement entièrement CRCisé. Il ne lui reste qu’à mettre l’opposition dans sa soute afin qu’il n y ait personne dans la rue pour lui contester en 2021

Par définition, le principe d’un gouvernement d’union national est pour que cessent les hostilités entre mouvance présidentielle et opposition. Alors qui va dire à ceux qui se battent depuis 38 semaines qu’ils doivent ramper dans un tel pacte où Azali serait blanchi et reconnu président légitime ? Du coup, c’est admettre qu’il n y a pas eu rupture de la légalité lors du référendum constitutionnel et du présidentielle anticipée du 24 mars 2019.

Effectivement, après les députés Maissara et Oumouri, Mouigni Baraka aussi vient de tomber dans les bas. Manifestement le président du CNT a mordu à l’hameçon qui a happé Mzimba.

Que dire de ceux qui d’une menace lénifiante sermonnent qu’Anjouan 2021 peu ou prou ? Oublient t-ils que Mohéliens aussi haussent le ton pour le leur en 2026. Qu’adviendra t-il si on ne parvienne pas à chasser le dictateur du pouvoir qu’en 2024 ? Les anjouanais vont-ils se contenter des deux ans restants dans la mesure où les moheliens seront aussi dans le bon droit de refuser aussi toute échéance ? Ou vont-ils exiger le même période que celle de Ngazidja qui aurait pris dans ce cas précis 8 ans ?

J’avoue ne pas être un intellectuel pour prétendre donner de leçon de science politique. Seulement il faut comprendre que le pouvoir politique n’est pas exercé par l’ile mais par des personnes physiques. Aussi Il n’y a pas seulement le président de la république. Quid des autres autorités constituées selon les principes de la tournante. Le vice president djanfar et tant d’autres politiciens de ngazidja sont congédiés incognito pour que les places libérées puissent servir à soudoyer la classe politique anjouanaise et mohelienne. Au bout du compte, comment les anjouanais pensent ils rendre cela en 2021?

Force est donc de constater que la toute classe politique anjouanaise exceptés les fidèles de sambi se sont associée avec Azali pour solder le tour de Ngazidja en une dictature de classe dans le but de se partager le pouvoir. L’incrustation au pouvoir des Anissi, Moustadrane, Hafi, Djanffar Salim Alaoui, Ibrahim Halidi,Abdallah Mohamed , Abou Achiraffi, Abdou Ousseine, Dhoulkamal et consorts empiétine sur le droit des wangazidja d’émerger au pouvoir dans le cadre de la tournante.

Parallèlement nous retiendrons aussi les résultats des élections factices du référendum et de la présidentielle anticipée. Faut-il mentionner que c’est la classe politique de Ngazidja qui s’est dressée contre Azali pendant que celle d’Anjouan s’est soumise. Laquelle des 3 communautés est très active dans les manifestations pour exiger la fin de la dictature ?

C’est ainsi pour dire que la fin de la tournante s’est faite à l’encontre de la volonté des wangazidja mais avec la bénédiction des anjouanais.

Oui c’est le cas de le dire, cela ressemble à une arnaque à l’assurance. Pour se hisser au pouvoir, la toute classe politique anjouanaise eut comploté avec Azali pour asseoir une nouvelle constitution tout en ayant dans l’esprit que l’ancienne sauvegarderait leur tour en 2021.

En outre je comprends le désarroi de ceux qui espèrent être le porteur de la tour d’Anjouan 2021. Étrangement je les entends dire « azali n’est pas mon président…azali a commis un coup d’état.

Raison pour laquelle j’ose vous dire qu’un coup d’état, peut importe l’ile d’origine de son auteur, porte préjudice a toute la nation et non pas seulement à l’île a laquelle échoit la tournante. Facile donc de conclure que pour qu’il puisse consommer le mandat de son île d’origine, il faudrait être d’abord un président légitimement et légalement constitué.

Enfin pour s’en convaincre une question s’impose. Le cas des centaines de milliards qu’azali et son clan mafieux s’enrichissent illicitement. Au détriment de qui ? De tous les comoriens ou des seuls wangazidja ? La réponse est la suite logique de la théorie développée ici. La tournante a déjà pris fin.

Il faut que les intellectuels comoriens concoctent un dialogue national inclusif dans le but d’accoucher un système politique adapté aux réalités du pays. Pour conclure, ce serait lâche un gouvernement d’union national. Azali doit partir mort ou vif.

Par Cap Patrie

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