Cet après-midi, à Moroni, une rue reliant les quartiers de la Coulée et de Sahara a été momentanément barrée avant d’être rapidement rouverte. Selon des informations obtenues par Comores Infos, ce sont des militaires en civil qui ont levé le barrage.
Dans la capitale comorienne, plusieurs centaines de militaires patrouillent en civil dans le but d’empêcher la formation de barrages routiers et l’allumage de pneus, comme cela avait été observé lors des événements des 17 et 18 janvier, suite à la proclamation contestée des résultats électoraux. Ces patrouilles visent à maintenir l’ordre à quelques jours de l’investiture du président Azali Assoumani.
Les tensions demeurent palpables à Moroni. De nombreux jeunes manifestants, ayant rejeté ce qu’ils considèrent comme une fraude électorale et contestant l’élection du président Azali, sont toujours en détention sans avoir été jugés. Leur situation alimente un climat de mécontentement et de défiance envers les autorités.
Avec seulement trois jours avant la cérémonie d’investiture du président Azali, le ministère de l’Intérieur exprime ses préoccupations face à la possibilité de nouvelles manifestations et de barrages routiers. La venue de sept chefs d’État étrangers aux Comores pour assister à l’investiture accroît la pression sur les forces de sécurité locales pour assurer un déroulement sans incidents.
Le spectre des troubles de janvier hante toujours la capitale, et les autorités s’efforcent de prévenir toute résurgence de violences.
Soibah Saïd
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