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Moroni demande un mandat d’arrêt à l’encontre de trois demandeurs d’asile à Antananarivo

Trois Comoriens demandeurs d’asile à Madagascar : Le Dircab du ministère de l’Intérieur des Comores réclame un mandat d’arrêt

De passage à Antananarivo, Habdallah Ali Mohamed, directeur du cabinet (Dircab) du ministre de l’Intérieur des Iles Comores a rencontré la presse hier pour apporter des explications sur l’existence de migrations suspectes entre Madagascar et son pays. Pour entamer son  allocution, il estime que ce phénomène ne devrait pas avoir lieu dans la mesure où les deux pays amis de longue, date et cela remonte depuis  la nuit des temps. C’est pourquoi, il craint que ce genre de chose n’aille pas porter atteinte aux relations entre  les deux pays. Il a alors parlé du cas de trois ressortissants comoriens en train de réclamer un asile politique rapporté par un quotidien d’information de la capitale, hier. Pour ce faire, ces personnes se prétendent être des hommes politiques. Ils auraient déjà saisi les Nations Unies ainsi que la Commission indépendante nationale des droits de l’homme à Madagascar. D’après lui, l’un de ces individus est un ancien préfet, c’est-à-dire, un représentant de l’Etat dans sa région administrative durant la Transition. Le second est un ancien député, un représentant  de la  population  d’une circonscription. Le troisième se dit être un militant de l’opposition du régime en place aux Comores. Pour être clair, le Dircab affirme qu’il n’y a aucun parti ayant déclaré de l’opposition aux Comores. La preuve est selon lui, tout le monde a participé aux assises nationales organisées en vue de résoudre les problèmes de ce pays, la dernière fois. Pendant l’élection présidentielle comorienne, tout le monde y était candidat, ajoute-t-il. Il l’a énoncé pour signifier qu’il n’y a pas de motif qu’un Comorien s’enfuie de son pays. « Le Président Azaly est un homme de la loi, il respecte les Droits de l’homme », a-t-il dit.

Mandat d’arrêt. Habdallah Ali Mohamed conclut alors que ces trois individus ont quitté leur pays de leur bon gré et de leur initiative personnelle. Mais ce qui l’inquiète beaucoup dans  le cas de ces trois individus est d’entendre que ces derniers fomenteraient  quelque chose de louche pour secouer le Président de la République de Comores Azaly. Pour ce faire, ils voudraient se servir des étudiants comoriens à Madagascar en les manipulant pour se soulever contre ce Président. « Cela s’est passé à Mahajanga en juillet »,  dénonce-t-il. « Moi, en tant que directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et chargé de la protection de notre gouvernement, j’exige le retour immédiat de ces trois personnes dans  leur pays d’origine », lance-t-il. Il affirme alors aller demander auprès des autorités Malgaches l’émission d’un mandat d’arrêt contre ces

«  imposteurs ». Il estime que cela pourrait se faire facilement grâce à la coopération judiciaire déjà existante entre la Justice comorienne et la Justice malgache. Sur ce dernier, il n’a pas omis d’apporter de précisions sur le cas des Malgaches refoulés par le gouvernement comorien qui a créé de polémiques aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux depuis la fin du mois passé. « Nous avons pris cette décision et cela en accord avec le Consulat de Madagascar aux Comores parce que ces gens n’ont pas rempli les conditions requises pour venir aux Comores. Mis à part la possession d’un visa, la détention d’un billet aller-retour et l’existence d’hébergement  sont  exigés par le pays d’accueil. Ils n’en ont pas eu. Nous avons agi ainsi en connaissant que des femmes et de filles malgaches transitent aux Comores pour aller travailler en Arabie Saoudite ou d’autres pays arabes où le respect des Droits de l’homme est incertain. La loi malgache interdit ce genre d’émigration. Nous espérons que ce problème devra faire l’objet d’une rencontre avec les autorités malgaches et celles des Comores d’ici peu ».

Source: Midi Madagascar

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