En ce moment

« Mon frère, Abou est mort parce que quelqu’un dans la chaîne n’a pas joué son rôle »

« Tout ce qui arrive, Allah l’a voulu, et tout ce qu’Allah veut, se réalise ».

Mais on nous a aussi dit que chaque chose a une cause bien particulière. Mon frère, Abou est mort parce que quelqu’un dans la chaîne n’a pas joué son rôle. C’est cette personne qui l’a TUÉ en n’assumant pas ses fonctions.

Comment comprendre que quelqu’un qui est malade et hospitalisé, puisse sortir de l’hôpital, extrêmement tôt le matin sans que personne, gardien, infirmier ou tout autre personnel médical ne puisse l’en empêcher ou du moins l’en dissuader ?

Abou est mort parce que c’était son heure, mais il ne devait pas mourir dehors sérum encore à la main alors qu’il était censé être hospitalisé.

On imagine pas encore le choc qu’a eu ma mère. À la peine de perdre son fils, s’est ajouté le traumatisme d’être la première à découvrir le corps de ce dernier gisant sur le sol. La violence de cette scène je ne la souhaite à personne. Ma mère déjà fragile n’avait pas à vivre cette scène et ça on ne le pardonnera jamais à tous ceux qui auraient pu nous éviter ce traumatisme.

L’hôpital ne s’est même pas expliqué sur tout ce qui s’est passé. On ne demande pas des excuses, je ne suis pas rêveur. On demande juste des explications, qu’est-ce qui s’est passé ? De quoi souffrait il ? Avait-il toute sa tête quand il est sorti de l’hôpital ? Pourquoi personne ne l’a empêché de sortir ? Qu’est-ce qui l’a tué ? Des réponses qu’on aura peut-être jamais.

Mais ce qui est certain, c’est que je suis encore en train d’écrire un post sur la disparition de quelqu’un de ma famille mort parce que l’hôpital de Mitsamiouli n’a pas été à la hauteur de ce qu’on attend de lui. Et au final, on attend plus grand chose de lui justement.

Pars en paix grand frère, Aboubacar Yahaya Issa Kassim (Ayik).

Abdallah Mzembaba

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!