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Mohéli sous le choc : saisie de drogue, mais le chef de protocole échappe à la justice

Une importante quantité de drogue a été saisie cette semaine par la gendarmerie sur l’île de Mohéli. Plusieurs jeunes, ainsi que quelques adultes plus âgés, ont été arrêtés lors de cette opération, présentée comme un coup de filet contre le trafic de stupéfiants. Mais derrière cette affaire qui aurait pu être saluée comme une avancée dans la lutte contre les drogues illicites, un scandale judiciaire fait désormais grand bruit : un proche du pouvoir, pourtant impliqué, a été discrètement épargné par la justice.

Parmi les personnes appréhendées figure en effet Mouslime Ali, plus connu sous le surnom de Clara de Miringoni. Ce dernier n’est pas un inconnu : il est chef du protocole de Madame la gouverneure Chamina, une position stratégique qui semble lui avoir offert un passe-droit choquant. Alors que ses présumés complices sont toujours en garde à vue, Mouslime Ali, lui, a été discrètement libéré, ou n’a tout simplement jamais été officiellement inquiété, selon plusieurs sources concordantes.

Cette situation provoque l’indignation dans la population mohélienne. De nombreux habitants dénoncent une justice à deux vitesses, où les puissants ou leurs proches échappent systématiquement aux conséquences de leurs actes, tandis que les jeunes issus de milieux modestes sont envoyés directement derrière les barreaux.

« S’il n’était pas le chef du protocole de la gouverneure, il serait aujourd’hui en prison comme les autres », déclare un proche d’un des jeunes arrêtés. « C’est une humiliation pour toutes les familles concernées. »

Cette affaire soulève également de sérieuses questions sur l’indépendance de la justice à Mohéli. Comment expliquer qu’un suspect soit épargné alors que tous les autres ont été arrêtés sur la base des mêmes accusations ? La gouverneure était-elle informée ? La gendarmerie a-t-elle reçu des ordres pour protéger cet individu ?

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été publiée par le cabinet de la gouverneure ni par les autorités judiciaires. Le silence des institutions ne fait qu’alimenter la colère et la méfiance.


Misbah Said 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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