L’intersyndicale des agents de l’éducation aux Comores envisage d’organiser des sit-in pendant les examens nationaux, suite à un arrêt de travail de 72 heures sans résultats concrets. Ils protestent contre le non-versement de leurs avancements, une situation qui, selon eux, risque de s’enliser. Cette action pourrait être perçue comme une tentative de déstabilisation par le régime en place, peu tolérant à la contestation.
Le porte-parole du syndicat, Youssouf Soilihi, et son adjoint, Ahamada Hassani, ont exprimé leur frustration face à l’inaction du gouvernement. Ils ont souligné que le gouvernement s’était engagé à achever l’assainissement du fichier du personnel de l’éducation et à défendre l’intégration de la nouvelle grille indiciaire, mais ces promesses n’ont pas été tenues.
L’intersyndicale insiste sur le fait que leur lutte est justifiée, soulignant que le contrôle physique des fonctionnaires a révélé près de 1000 « fantômes » – des individus qui touchaient des salaires sans travailler. Il est possible que ces « fantômes » soient des personnes payées par le pouvoir ou un système de détournement d’argent public. Cela pourrait expliquer pourquoi le gouvernement ne fait aucun effort pour résoudre le problème, au détriment des revendications des professeurs.
Cependant, leur volonté de perturber les examens nationaux pourrait les mettre en conflit avec le gouvernement, qui pourrait voir cette action comme une tentative de déstabilisation. Mais pour l’intersyndicale, il s’agit avant tout d’un appel à la transparence et à la justice.
ANTUF Chaharane
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