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Menace de coupure des réseaux sociaux par le gouvernement durant les élections de 2024?

 

À l’horizon des élections de 2024 aux Comores, le régime actuel dirigé par Azali Assoumani envisage  t’il de restreindre l’accès aux réseaux sociaux?  Lors d’une déclaration récente, le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, a mentionné la mise en œuvre de dispositifs destinés à réguler l’usage des plateformes sociales dans le pays.

Cette mesure  découle selon les analyses des commentateurs politique, de la prise de conscience du gouvernement quant à la force croissante de l’opposition exprimée sur les réseaux sociaux. Avec la multiplication des médias indépendants et la diffusion libre de l’information, les citoyens comoriens ont trouvé sur ces plateformes un espace de liberté d’expression sans précédent, ce qui, apparemment, inquiète les détenteurs du pouvoir.

Il est ironique de constater qu’il y a à peine quelques années, ces mêmes membres du gouvernement minimisaient l’impact des réseaux sociaux, se montrant indifférents et moqueurs à leur égard. Aujourd’hui, face à la transparence et l’exposition globale apportées par ces plateformes, ils semblent percevoir un danger imminent.

Cette tentative de musellement de l’expression publique, qui va à l’encontre des principes fondamentaux d’un État de droit, a été critiquée par des figures politiques et des activistes locaux. Par exemple, le militant et journaliste Abdallah Agwa a dénoncé cette volonté gouvernementale de restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Il est important de souligner que si le gouvernement est décidé à réguler les réseaux sociaux il n’aura d’autres alternatives possible qu’une censure totale via les opérateurs internet.

Le soupçon latent est que cette restriction pourrait servir de couverture à d’éventuelles fraudes électorales, en coupant les canaux de communication et d’information en temps réel durant le processus électoral. L’exemple des autorités chinoises a été évoqué par le porte-parole, bien que la comparaison avec l’Europe, où la liberté d’expression sur les réseaux sociaux reste préservée, ait mis en lumière le caractère répressif de telles mesures envisagées aux Comores.

ANTUF Chaharane

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