Le soi-disant chirurgien malgache qui avait opéré la défunte commissaire Echata Attoumani, est parti à Madagascar alors que deux plaintes contre lui sont encore au parquet de Moroni. Leon-Feng Jean-Claude, poursuivi et par le conseil de l’ordre des médecins, et par la police nationale, n’a jamais été jugé. Il ne le sera pas, non plus.
Jean-Claude Leon-Feng, le médecin malgache qui avait opéré la commissaire Echata Assoumani, décédée des suites de cette intervention, regagné son pays, Madagascar, alors qu’il devait être sous contrôle judiciaire.
Le plus burlesque dans cette affaire ce n’est pas tant le contrôle judiciaire que la ‘‘la sympathique fête comme pot d’adieu qu’il a donnée dans son domicile à Hamramba (Moroni) où des autorités étaient conviées le 30 septembre, date de son départ.
Malgré les deux plaintes contre lui, introduites au parquet, par l’ordre des médecins comorien et la police nationale, le médecin qui officiait sans justification, a passé la frontière sans crainte.
On peut s’interroger comment a-t-il pu passer la frontière gardée par la police nationale dont le directeur général avait déposé une plainte contre lui. Pour le moins que l’on puisse dire, l’affaire n’est pas claire qui plus est, grave.
« Je suis désolé. Comment se fait-il qu’il ait quitté le territoire national sans être jugé alors qu’il devait l’être ? », s’est demandé le Dr Mmadi Ibouroihima, le président du conseil national de l’ordre des médecins, estimant que cela devrait être un cas d’école.
C’est entre les mains de ce médecin malgache, qui n’avait pas le droit d’exercer aux Comores, que la commissaire Echata Attoumani a perdu la vie le 24 août dernier.
Le même jour, une plainte avait été déposée au parquet par le conseil de l’ordre des médecins qui lui avait notifié, quatre jours avant le drame, l’interdiction d’exercer.
Il faut noter qu’ils seraient plus dizaine de médecins à exercer illégalement sur le territoire comorien. Et le Dr Mmadi Ibouroihima de citer le cas de Raelison Andriambololona, officiant à Foumbouni. « Nous lui avons remis une décision signée le 7 septembre », a dit le président du conseil de l’ordre, précisant que ces praticiens irréguliers sont tous avisés et la justice comorienne est bien au courant.
Pour le cas du bourreau de l’ancienne gradée de la police nationale, l’on peut se demander si la justice n’a pas levé le pied.
Toufé Maecha
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