Le 23 août dernier la presse locale avait fait écho de l’histoire d’un homme kidnappé à Nyambadao (Mayotte) et qui, par la suite, a été retrouvé vivant mais ligoté et abandonné dans un champ à Bandrele. Un récit qui a provoqué une vive émotion et qui a relancé le débat sur l’insécurité à Mayotte. Huit jours plus tard, l’hebdomadaire Mayotte Hebdo semble avoir dénouer les fils de cette rocambolesque histoire et nous fait un tout autre récit sur Twitter. Lisez :
» Dimanche dernier, un homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé les mains liées dans le dos à l’îlot de Bandrele dans la matinée. Les premières informations faisaient état d’un rapt dans la nuit à son domicile à Nyambadao par des individus cagoulés.
Originaire de Vouani à Anjouan l’individu était sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par le gouvernement comorien pour avoir déchiré une banderole glorifiant le passage du président Azali Assoumani dans son village.
Selon les témoignages des pêcheurs de Nyambadao, l’individu aurait fuit Anjouan et regagné Mayotte clandestinement. Il aurait ensuite demandé le statut de réfugié politique mais sa requête a été rejetée par la préfecture.
Ses amis lui auraient « conseillé » de faire le coup pour prouver que sa vie est en danger. Il aurait alors pris une pirogue à la plage de Nyambadao direction à destination de l’îlot de Bandrele où l’attendait « ses amis » qui allaient effectuer la mission.
Il a été retrouvé le matin les mains liées dans le dos par des personnes parties faire un voulé sans aucune trace de coups ni de signes apparentes de maltraitance. C’est alors qu’il aurait déclaré avoir été « extirpé de son lit par des individus cagoulés et armés ».
Il a par la suite été remis aux mains de la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Il serait actuellement activement recherché par la gendarmerie selon de sources concordantes. D’autres sources avancent qu’il aurait quitté le village de Nyambadao.
Faissoili Abdou
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