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Mayotte : La fin du droit du sol divise et suscite l’indignation, les comoriens dans le viseur

Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, s’est rendu sur l’île de Mayotte ce dimanche dans le cadre d’une nouvelle offensive contre la délinquance et l’immigration illégale. Cependant, sa proposition de mettre fin au droit du sol à Mayotte a suscité une vague de controverses.

À peine posé le pied sur le sol de l’archipel, Darmanin a annoncé la fin de l’inscription du droit du sol à Mayotte, déclarant: « Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas enfant de parents français, nous couperons l’attractivité qu’il y a dans l’archipel. »

Cette mesure, présentée comme une solution aux problèmes de délinquance et d’immigration, est loin de faire l’unanimité. En effet, nombreux sont ceux qui la critiquent, la jugeant inefficace et injuste.

D’une part, cette décision risque de stigmatiser une partie de la population de Mayotte, composée en grande partie de personnes des autres îles des Comores. En outre, elle ne règle en rien les véritables causes de la délinquance et de l’immigration illégale, telles que la pauvreté, le chômage et l’absence de perspectives d’avenir.

De plus, il est important de rappeler que l’île de Mayotte est une île comorienne occupée illégalement par la France depuis 1974. Les Nations Unies reconnaissent Mayotte comme une partie intégrante de l’Union des Comores. Par conséquent, toute mesure prise par la France à l’encontre de Mayotte doit être conforme au droit international.

Enfin, cette annonce intervient après l’échec de l’opération Wuambushu 1, et le ministre prévoit désormais de lancer Wuambushu 2. Il est légitime de se demander si cette nouvelle offensive sera réellement efficace ou si elle ne fera que renforcer les tensions et les divisions au sein de la population de Mayotte.

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