Le mariage de la jeune femme comorienne Anicha avec une Réunionnaise nommée Florence a suscité une vive polémique, exacerbée par la condamnation publique des parents d’Anicha. Ceux-ci rejettent catégoriquement cette union ainsi que la relation que leur fille entretient avec Florence.
Lors d’une conférence de presse, la mère d’Anicha a relaté le parcours tumultueux de sa famille. « J’avais amené mes enfants à Mayotte alors qu’Anicha avait seulement cinq ans. Elle y a suivi une scolarité normale jusqu’au collège. Cependant, à son adolescence, j’ai été expulsée aux Comores. J’ai tenté à plusieurs reprises de revenir à Mayotte, en vain. J’ai alors demandé qu’on me renvoie mes enfants. On ne m’a renvoyé que deux de mes enfants, mais Anicha est restée », a-t-elle expliqué, visiblement émue.
Selon elle, c’est durant cette période de séparation que les problèmes ont commencé. « C’est là qu’elle a dérapé », a-t-elle affirmé. En effet, Anicha serait tombée enceinte et, après l’accouchement, aurait laissé l’enfant au père. « Elle est venue trois fois aux Comores, mais je n’avais aucune idée qu’elle avait des relations avec des femmes », a ajouté la mère, soulignant sa surprise et sa désapprobation face à la situation.
Le père d’Anicha a également pris la parole, présentant ses excuses aux Comoriens et à la communauté musulmane pour le mariage lesbien de leur fille. « Je suis profondément désolé. Nous n’avons pas été capables de la guider comme il le fallait », a-t-il déclaré, visiblement affecté par la tournure des événements.
Ce cas particulier montre les difficultés rencontrées par les familles séparées par les politiques migratoires strictes entre les Comores et Mayotte. Il pose également la question la responsabilité de la France sur l’occupation illégale de Mayotte et des conséquences sur la société comorienne.
Soibah Said
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