Suite à l’appel téléphonique entre le Président français Emmanuel Macron et son homologue comorien, le Président Azali Assoumani, des questions cruciales surgissent quant à l’attitude de la France face à la fraude électorale présumée aux Comores. Alors que l’élection d’Azali Assoumani est vivement contestée par l’opposition et de nombreux observateurs internationaux en raison d’allégations de fraudes massives, la France semble avoir choisi de soutenir tacitement le président élu.
Les résultats proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont suscité un tollé général, avec Azali Assoumani déclaré vainqueur avec 62,9 % des voix, malgré une participation électorale étonnamment basse de seulement 16,3% de la population. Cette faible participation soulève des doutes sérieux quant à la légitimité du processus électoral. Les jours suivant l’annonce des résultats ont été marqués par des manifestations massives dans tout le pays, témoignant du rejet populaire des résultats et de la frustration croissante envers le gouvernement en place.
Tragiquement, ces manifestations ont conduit à la perte d’une vie humaine, un jeune de 21 ans ayant perdu la vie lors des émeutes. Malgré les protestations et les appels à l’action, la Cour suprême des Comores a finalement validé l’élection d’Azali Assoumani, bien que le nombre de voix attribuées au président élu ait été légèrement réduit à 57%, tandis que le taux de participation a miraculeusement augmenté à 56,44 %. Ces ajustements suscitent des soupçons supplémentaires quant à l’intégrité du processus électoral et renforcent les allégations de fraude.
Le geste de félicitations de la France envers Azali Assoumani vient plomber les efforts de l’opposition comorienne. Alors que l’opposition attendait un rejet des résultats par la communauté internationale, le soutien apparent de la France à l’élection controversée envoie un signal contraire, sapant ainsi les espoirs de transparence et de justice électorale.
Misbah Saïd
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