Lors d’un point de presse tenu lundi, le procureur de la République au tribunal de Moroni, Mohamed Djouneid, a annoncé la libération d’une centaine de femmes et de mineurs arrêtés lors des violentes manifestations qui ont secoué la capitale du mercredi au jeudi dernier.
Le procureur a expliqué cette décision par un « souci d’apaisement » face aux troubles qui ont marqué ces deux journées d’émeutes. Cependant, plus de 100 personnes restent détenues à la gendarmerie pour les besoins de l’enquête, toujours en cours, selon les dires du parquetier.
L’enquête aurait permis d’identifier clairement des individus impliqués dans la manipulation, l’instrumentalisation et le financement des opérations de déstabilisation. Ces suspects sont liés aux élections du 14 janvier dernier, probablement des candidats ou des proches de candidats, comme l’a suggéré Ali Mohamed Djounaïd.
Le procureur a exhorté ces individus à se conformer aux dispositions de la loi électorale en soumettant leurs réclamations à la cour suprême. Il a averti que, en cas de non-respect, le parquet se réserve le droit d’appliquer les sanctions les plus sévères.
Par ailleurs, Mohamed Djouneid a évoqué les dommages matériels perpétrés par les émeutiers, en cours d’évaluation, ainsi que le cas du jeune homme tué par balle au domicile du ministre des Télécommunications. Le procureur a souligné qu’il s’agissait d’une attaque violente contre le domicile privé d’un ministre, qualifiant l’incident de légitime défense.
Misbah Saïd
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