
L’hôpital de Bambao sur l’île d’Anjouan aux Comores, financé par la Chine et inauguré en 2014, est aujourd’hui presque désert, ressemblant plus à un mouroir qu’à un centre de santé moderne. Malgré sa reprise par l’État comorien en 2017, l’hôpital est toujours sous-utilisé, avec des couloirs vides et des chambres inoccupées.
Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir du projet de l’hôpital universitaire El Maarouf. En effet, malgré les investissements importants de la France dans la santé publique comorienne pour limiter les départs vers Mayotte, les défis restent nombreux. Le manque de personnel de santé, les salaires insuffisants et le manque de confiance dans le système de santé local poussent de nombreux Comoriens à chercher des soins à l’étranger, malgré les risques et les coûts associés.
L’hôpital de Bambao est un exemple frappant de ce qui pourrait arriver à l’hôpital universitaire El Maarouf si des mesures ne sont pas prises pour assurer son utilisation effective et sa gestion efficace. Sans une stratégie claire et un soutien adéquat, le projet El Maarouf pourrait bien suivre le même chemin que l’hôpital de Bambao, devenant un autre « hôpital fantôme » aux Comores.
ANTUF chaharane
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