
La situation s’aggrave chaque jour en termes de cherté de la vie sur l’ile d’Anjouan. Les produits locaux sont vendus plus chers que les produits importés. L’huile de coco, le curcuma, la farine de manioc ont même vu leur prix doubler.
De passage au marché, ce mercredi 28 septembre à Mutsamudu pour constater la situation, le constat est très amer. Les vendeurs et vendeuses jouent le bon jeu sophiste des autorités politiques, l’argument selon lequel, « il y a une guerre en Ukraine». Se plaindre devant une marchande sur la cherté des produits locaux, ne veut plus rien dire. « C’est dur, très dur. En quelques mois, les prix ont doublé. La même quantité de manioc qui se vendait à 500fc, on l’achète sans option à 1000fc » indique un riverain. D’autres citoyens lancent un cri d’alarme, devant la rareté des produits. « Les prix ont augmenté, c’est un autre sujet. Mais on ne voit même plus de manioc par ici, c’est encore pire », témoigne un responsable de Karibu Resto.
En ce début du mois de célébration de la naissance du Prophète Muhammad (psl), le pays est toujours confronté à une crise alimentaire sans précédent. Ce mois sacré de Maoulid, plusieurs familles saisissent l’occasion pour organiser des festins comme la circoncision ou le nikah. La farine, le lait et le sucre restent des denrées de première nécessité très prisés en ce mois de Maoulid à Anjouan, et les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer entre rareté et cherté, et cela dure depuis plus de quatre mois.
Nabil Jaffar / LGDC
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