C’est des vrais hommes. Ils ont tenus promesse contrairement aux fillettes du Daoula ya haki. Les jeunes mabedja ont quitté la France et ils sont arrivés au pays ce samedi pour manifester contre la pénurie et soutenir la population contre la dictature.
Ils ont tenu parole en passant du virtuel sur les réseaux sociaux, en se rendant aux Comores auprès de la population. Pour eux, il ne sert à rien de continuer à manifester contre Azali en France. Pendant que les membres du Daoula ya haki n’ont jamais tenus parole, l’arrivée de Mabedja marque une nouvelle page.
C’est une bonne chose de voir certains jeunes se préparer à marcher, pacifiquement, pour un état de droit. Une nation où la loi fondamentale est au dessus des politiques comme au dessus de chacun d’entre nous. Aussi, toutes les lutes qui peuvent nous entrainer vers un état démocratique et juste sont nécessaires. Il est donc inutile de vouloir opposer les batailles. Les mobilisations sont importantes peu importe où elles se réalisent. Pour rappel, pendant le pouvoir d’apartheid sud africain, Peter BOTA avait interdit toute manifestation sur le territoire zulu. Ce sont les gigantesques minifs organisées, régulièrement, dans certaines capitales étrangères qui ont fini par terrer l’apartheid, libérer Madiba et casser les chaines affreuses de la ségrégation raciale. Mais comme les autorités du pays étaient, de 1979 à 1989, complices du pouvoir raciste et Naziste blanc d’afrique du sud, ignorer les différentes luttes diasporiques est d’une grande évidence pour certains. Les mabedjas comme les joueurs de l’équipe nationale de football sont un échantillon de la diaspora comorienne. Pas besoin de vouloir monter les comoriens de l’extérieur les uns contre les autres. Face à la dépravation du pouvoir en exercice, seule la somme des intelligences et des forces vives peut nous aider à retrouver la fierté nationale.