Plus de 80 % des femmes originaires d’Amérique latine qui prennent la route de l’exil sont vi0lées durant leur trajet, rappelle le sociologue Smaïn Laacher dans une tribune au « Monde ».
Depuis quelques années, à l’aide de mécanismes informationnels comme #metoo, des millions de jeunes femmes à travers le monde dénoncent leurs agresseurs ou leurs violeurs, mais aussi appellent les femmes à témoigner des violences qu’elles ont subies. Ce phénomène relativement inédit a au moins permis à un tort d’être enfin reconnu pour ce qu’il est : une violence injustifiable qui réclame impérativement une réparation et une lutte de la part des pouvoirs publics contre ce terrible fléau.
Mais ces femmes ne sont pas toutes les femmes. Elles ne sont en rien ces centaines de milliers de femmes, de conditions modestes, qui prennent la route de l’exil pour échapper, coûte que coûte, à la misère et à la persécution. #metoo n’est pas une « arme » qu’elles peuvent mobiliser pour accéder à une parole crédible et exiger justice. Ces masses de femmes et d’hommes viennent de pays instables, où la violence politique est quasi permanente, et où les gangs y font régner leur loi sans pitié rivalisant dans l’horreur pour soumettre et extorquer les populations. Lire la suite : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/22/les-femmes-migrantes-d-amerique-centrale-doivent-integrer-le-viol-comme-un-element-constitutif-principal-du-voyage_5412785_3232.html
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