Le président Azali Assoumani a lancé officiellement le projet de professionnalisation de l’offre de formation et d’insertion (Profi), destiné à renforcer les filières professionnelles aux Comores. Ce projet, financé par près de 8 milliards de francs comoriens, cible cinq filières stratégiques : agriculture, construction, technologies industrielles, numérique et environnement.
Cette politique nouvelle soulève des interrogations : est-ce le signe d’une réconciliation des politiciens comoriens avec la formation professionnelle, longtemps délaissée au profit de formations générales sans réels débouchés ? Ce changement de cap est-il une action ponctuelle inspirée des rapports des organisations internationales, ou une véritable prise de conscience de la valeur économique et sociale de la formation professionnelle ?
Le ministre de l’Education, Dr Takiddine Youssouf, a souligné la nécessité de disposer d’une main-d’œuvre compétitive pour assurer un développement durable du pays. Cependant, il reste à voir si ce projet est un pas concret vers une stratégie de long terme pour la formation professionnelle ou s’il s’agit d’une concession temporaire aux organismes internationaux pour leur montrer que leurs recommandations sont prises en compte.
L’évolution du marché du travail et le succès de ce projet seront déterminants pour comprendre si les dirigeants comoriens ont réellement compris l’importance de la formation professionnelle pour l’avenir du pays.
Antuf chaharane
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