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L’égyptien qui aurait violé une femme comorienne de 31 ans est libre

Une affaire choquante secoue les Comores alors qu’une jeune femme de 31 ans, masseuse de profession, affirme avoir été victime d’une agression sexuelle et d’une séquestration, survenue après une séance de massage effectuée chez un homme d’affaires égyptien établi à Moroni. Les autorités judiciaires sont sous le feu des critiques, car l’auteur présumé a été entendu puis relâché le même jour, suscitant des inquiétudes quant à l’équité de la justice dans cette affaire de viol. Combien a t-il payé pour être libre ?

Le 4 octobre, la masseuse, dont l’identité est protégée, a été contactée par le chauffeur d’un citoyen étranger résidant à Moroni pour une séance de massage. Elle accepte l’invitation, croyant que la séance aurait lieu dans un grand hôtel au nord de la capitale. Cependant, le chauffeur l’amène au domicile du patron, au lieu de l’établissement attendu.

Au terme de la séance de massage, les choses prennent un tournant terrifiant. L’homme d’affaires égyptien aurait soudainement retenu la masseuse contre son gré, l’agressant sexuellement à plusieurs reprises. Selon le certificat médical émis suite à l’incident, il l’aurait violé à plusieurs reprises avec des objets, utilisant la force pour la maintenir. La victime, effrayée pour sa vie, aurait crié à l’aide, mais personne n’était présent dans la maison, à l’exception de l’agresseur.

Ce cauchemar s’est prolongé, car l’égyptien aurait séquestré la jeune femme chez lui jusqu’au lendemain, continuant à la maltraiter. Quand l’étranger a décidé que le calvaire de la jeune femme pouvait prendre fin, il la menace en disant : « que même si elle se décidait à parler et à porter plainte, il ne pouvait rien lui arriver ». La victime s’est finalement confiée à la Cellule d’Écoute de Moroni, cherchant de l’aide et du soutien pour faire face à cette terrible expérience.

Le déroulement de cette affaire a soulevé des inquiétudes quant à l’impartialité de la justice aux Comores. Le commerçant égyptien, décrit comme étant très influent à Moroni, a été libéré rapidement grâce à ses contacts et à ses ressources financières, une décision qui a suscité la colère de plusieurs personnes. Beaucoup se demandent si le résultat aurait été le même si l’auteur présumé avait été un citoyen comorien. Des journalistes ont même eu peur de citer la nationalité du violeur présumé.

Misbah Said

 

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