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L’École primaire publique en détresse

Dans quelques jours les élèves vont reprendre le chemin de l’école, conformément au calendrier prédéfini par les autorités nationales marquant la rentrée scolaire 2021_2022.
Plusieurs mesures seront mises en application qui découlent de la Loi d’orientation votée par le parlement en Décembre 2020.
Les enseignants doivent choisir entre le public et le privé. La nouvelle loi impose la scolarisation dès 3 ans.
Dans une réunion tenue à Anjouan avec les chefs d’établissement et les conseillers pédagogiques, le Ministre de l’éducation Sarkozy a bien insisté que les enseignants doivent choisir entre le public et le privé.
Lors des questions orales avec les députés, le ministre de l’éducation nationale Djanffar Salim, a répondu au député Maoulida Madi sur les mauvais résultats aux examens et la baisse de niveau des élèves. Il a reconnu la défaillance du système éducatif tout en s’engageant à relever les défis et rehausser le niveau.

Les années passent et la situation reste la même. L’école primaire publique souffre du manque d’enseignants, d’établissements délabrés, des chefs d’établissements qui partent à la retraite sans être remplacés, des inspecteurs qui n’ont pas les moyens de travailler, entre autres. Tous ces problèmes entrainent un dysfonctionnement du système éducatif dans son ensemble. Or, nous savons tous que les bases d’un bon parcours scolaire reposent sur l’enseignement primaire. Un élève qui a redoublé le CP ou le CM a neuf chances sur dix de rater son Bac. C’est un constat fait par des encadreurs pédagogiques de renom.

L’école primaire publique est devenue presque privée. Dans
Plusieurs régions de Ngazidja de nombreuses localités cotisent pour faire fonctionner les écoles.
Cette situation s’observe dans plusieurs régions de la Grande Comore. Dans la région de Mbude nombreux établissements primaires font cotiser les élèves pour payer les enseignants qui sont à titre bénévole ou pour réhabiliter les salles de classe. A Djongwe, un parent d’élève regrette d’avoir inscrit son enfant dans un établissement public et de devoir payer 500KMF par mois pour les frais scolaires.
A Helendje dans la même région un collaborateur de HaYba confirme que les choses sont de plus en plus difficiles, « on enregistre 4 enseignants pour 11 divisions ». Le 4eme enseignant est un bénévole pour lequel les parents collectent chaque mois une somme d’argent pour le salaire.

Quelles sont les solutions apportées par les Ministères à quelques jours de la rentrée ?

Abderemane Said Mmadi

HaYba FM La Radio Moronienne Du Monde

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