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Le Syndicat des journalistes et l’UPF-Comores « exigent » la libération d’Oubeidillah Mchangama

Communiqué commun

Le Syndicat National des Journalistes aux Comores (SNJC) et la section comorienne de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF-Comores) ont appris, avec consternation, le placement en mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni du journaliste Oubeidillah Mchangama, ce lundi 14 décembre 2020, pour « diffusion de fausses informations ».

Or, le Procureur de la République a déclaré que le « motif principal » de son placement en mandat de dépôt, n’est en rien lié à la raison pour laquelle Oubeid a été déféré au parquet par les gendarmes.

En effet, selon le procureur, notre confrère paie son « outrecuidance » vis-à-vis du contrôle judiciaire et ses corollaires, auxquels il était soumis le 4 septembre dernier par le juge d’instruction, pour s’être interrogé quelques jours plus tôt sur la gestion du budget destiné aux audiences spéciales sur des agressions sexuelles, tenues au tribunal correctionnel de Moroni, du 10 au 23 aout.

Ce placement en mandat de dépôt est purement et simplement arbitraire, témoignant encore une fois de l’acharnement dont est victime ce journaliste engagé. Encore faut-il rappeler que dans l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire du 4 septembre, le juge d’instruction a reconnu qu’« il n’y a pas eu de preuves suffisantes à la charge de l’inculpé ».

Ses auditions du samedi 12 et du lundi 14 décembre sur l’alerte qu’il avait lancée sur la pénurie de carburant qui se profile à l’horizon, n’ont rien donné de probant. Ces intimidations à répétition confirment qu’Oubeidillah Mchangama est particulièrement ciblé pour le réduire au silence. C’est donc pour défendre les libertés d’expression et de presse, malmenée par ceux-là même qui sont censés les protéger, que le Syndicat national des journalistes aux Comores et l’UPF-Comores exigent la libération immédiate du journaliste Oubeidillah Mchangama.

Moroni le 14 décembre 2020

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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