Lors de la récente campagne politique aux Comores, un militant du parti Juwa, Saïd Ali Ibouroi alias John baloz s’est démarqué de manière singulière. Initialement désireux de se présenter comme candidat, sa tentative échoue, mais cela ne le dissuade pas de soutenir activement son parti. Sa motivation première était de contribuer à l’éviction du pouvoir d’Azali et à la libération de Sambi, l’ex-président comorien détenu par le régime actuel depuis plus de quatre ans.
Cependant, le 14 janvier 2024, Saïd Ali Ibouroi fait face à une arrestation soudaine et controversée. Capturé en pleine rue alors qu’il dénonçait des fraudes électorales massives lors du premier tour, son arrestation reste entourée de mystère, sans justification légale ni procédure formelle, évoquant un enlèvement politique.
Ce qui interpelle dans cette affaire, c’est le silence assourdissant du parti Juwa depuis cette date. Aucun communiqué n’a été publié, aucune dénonciation de cette arrestation arbitraire n’a été entendue, la seul personnalité qui a évoqué le cas de l’arrestation de John baloz c’est maître fahmi Saïd Ibrahim ancien candidat à l’élection présidentielle dans un interview dans le journal le monde. Mais cela s’explique plus par le lien d’amitié le liant à Saïd Ali ibouroi qu’à une considération du parti Juwa. Ce mutisme est d’autant plus choquant que Saïd Ali Ibouroi alias John baloz a été un pilier essentiel de la campagne du parti, ayant mobilisé des foules considérables à Anjouan, là où d’autres cadres du parti semblaient passifs.
Sa capacité à rassembler les citoyens autour du candidat du parti Juwa à Anjouan a été un moment clé de la campagne, rendant son arrestation encore plus notable par l’absence de réaction des dirigeants du parti. Cette indifférence soulève des questions sur les véritables intentions du parti, notamment lorsque Anjouan est restée calme et sans contestation, contrairement à la Grande Comore, suite à la proclamation des résultats provisoires.
La population d’Anjouan, peut-être démoralisée ou sceptique, semble avoir perçu une vérité amère : le parti Juwa, en ignorant l’arrestation d’un de ses militants les plus fervents, semble n’être motivé que par une quête de pouvoir. Cette indifférence envers l’un des leurs, un enfant de leur île, trahit un manque de solidarité et d’engagement envers ceux qui les ont soutenus, laissant transparaître une déception profonde chez leurs partisans.
ANTUF Chaharane
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