
Les élections primaires du parti Juwa ont révélé une fracture interne flagrante. Selon des sources anonymes, l’ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi aurait adoubé le candidat élu, un certain Salim Abdallah, peu connu du grand public. Cette décision diverge radicalement de la position officielle du Secrétaire Général du parti, qui s’oppose à une candidature pour l’élection présidentielle de 2024 aux Comores.
Il semble que l’ancien gouverneur de l’île d’Anjouan, également emprisonné, soit en accord avec Sambi. Cette divergence interne révèle une lutte de pouvoir au sein du parti, mais elle met aussi en lumière un choix stratégique risqué.
Les analystes politiques s’interrogent sur la sagesse de cette décision. Salim Abdallah, étant un personnage peu connu au sein du bataillon politique comorien, manque de l’envergure nécessaire pour fédérer une base électorale suffisamment large. En outre, son inexpérience pourrait s’avérer coûteuse dans un contexte électoral susceptible de fraude.
Si le parti avait opté pour un candidat plus expérimenté et reconnu, comme Fahmi Saïd Ibrahim, les chances de mobiliser la population auraient été plus élevées. En effet, Ibrahim a déjà fait face à une élection frauduleuse en 2016 et possède donc l’expérience nécessaire pour défendre l’intégrité du vote.
En choisissant un candidat peu connu, le parti Juwa et Sambi semblent donc s’être tirés une balle dans le pied, réduisant leurs chances de succès dans une élection cruciale et potentiellement contestée.
ANTUF Chaharane
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