Alors que les cultivateurs et producteurs de vanille attendent avec impatience la fixation du prix de cette précieuse épice, le gouvernement maintient toujours le suspens. En effet, une trentaine de tonnes de vanille de l’année dernière sont actuellement en stockage dans les magasins, mais les autorités envisagent de se prononcer rapidement sur la question.
Lors du compte rendu traditionnel du conseil des ministres, le ministre de l’agriculture et porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidié, a abordé la problématique de la vanille. Selon lui, l’année précédente a été marquée par d’importantes pertes de tonnes de vanille, puisque sur les 58 tonnes récoltées, seulement 21 tonnes ont été vendues, laissant ainsi 35 tonnes en réserve dans les magasins. Cette situation a conduit à un changement complet des perspectives en ce qui concerne le prix envisagé pour cette année.
Face à cette situation, le gouvernement s’apprête à organiser une réunion décisive en présence de tous les acteurs concernés, dans le but de trouver un consensus sur le prix de la vanille. Les paramètres multiples qui ont entraîné ce changement de prix seront au cœur des discussions lors de cette rencontre cruciale.
Outre la question de la vanille, le ministre Houmed Msaidié a également évoqué d’autres sujets importants, notamment l’importation du riz ordinaire et le sommet Russie-Afrique. Le gouvernement a pris des mesures pour libéraliser le marché du riz ordinaire, avec pour objectif d’établir les conditions nécessaires d’accréditation des permis d’importation pour les commerçants.
Selon les statistiques, la consommation annuelle de riz s’élève à 70 000 tonnes. Dans ce contexte, le gouvernement a prévu que l’Office National Interprofessionnel de la Commercialisation des Produits de Riz (Onicor) commandera 35 000 tonnes de riz, tandis que les commerçants crédibles seront autorisés à commander également 35 000 tonnes. Cette approche vise à garantir un approvisionnement adéquat en riz ordinaire sur le marché national.
La prise de décisions concernant la fixation du prix de la vanille et l’importation de riz ordinaire s’avère être des enjeux majeurs pour le gouvernement, car ils impactent directement les agriculteurs et les consommateurs du pays. La réunion prévue la semaine prochaine constituera une étape cruciale pour définir les orientations futures de ces secteurs clés de l’économie comorienne.
Soibah Said
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