
Le lycée de Mitsamiouli, un des établissements phares de cette grande ville des Comores, se trouve aujourd’hui dans un état déplorable. Alors que le gouvernement du président Azali Assoumani, réélu récemment, se présente comme un gouvernement de renouveau, prônant le changement et l’amélioration, la réalité sur le terrain en matière d’éducation semble bien différente.
Le ministre de l’Éducation nationale, Bacar, issu de ce nouveau gouvernement, n’a, à ce jour, pris aucune mesure pour améliorer l’état du lycée de Mitsamiouli. Pourtant, la situation de l’éducation dans le pays est critique. Les derniers résultats du baccalauréat en témoignent : la majorité des élèves échoue à l’examen, et le décrochage scolaire atteint des niveaux alarmants.
Lors de son arrivée au pouvoir, ce gouvernement s’était autoproclamé comme étant celui de la jeunesse et du renouveau, multipliant les slogans de changement. Cependant, il semble que ces belles paroles ne se soient pas encore concrétisées en actions, notamment dans le secteur crucial de l’éducation. Mitsamiouli est l’exemple frappant de cet échec.
Alors que le président Azali Assoumani, en place depuis 2016, avait déjà promis une politique d’émergence, celle-ci peine à se matérialiser. Le renouveau, tout comme l’émergence, reste à ce jour une simple déclaration, sans que des actions concrètes soient menées pour redresser la situation des écoles du pays.
Face à l’état d’abandon du lycée de Mitsamiouli, une question se pose : le ministre de l’Éducation est-il réellement à la hauteur des attentes, et plus largement, le gouvernement du renouveau a-t-il la volonté et la capacité d’apporter les changements promis ?
ANTUF Chaharane
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