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«Le dossier de la citoyenneté économique est dans sa phase finale»

Devant les medias, Mohamed Abdou est également revenu sur d’autres affaires qui défraient la chronique comme l’étrange vol d’un coffre au centre douanier de Moroni-Port ou les agressions sexuelles sur des mineurs.

Le procureur de la République a annoncé samedi dernier que l’instruction du dossier relatif à la citoyenneté économique touche à sa fin, précisant que le magistrat instructeur devrait rendre très prochainement l’ordonnance de renvoi, dernière étape avant la convocation du tribunal correctionnel en vue du jugement des personnes qui seront définitivement poursuivies. «Nous sommes déjà au bout de l’affaire, elle doit être prochainement bouclée. Le dossier sera communiqué au parquet de la République pour que celui-ci fasse le réquisitoire définitif et permette au juge de décider du sort définitif des concernés», informe-t-il. Mohamed Abdou se montre prêt à fixer la date des auditions une fois l’ordonnance de renvoi communiquée par le juge. «Les personnes qui seront retenues par le juge d’instruction, à travers l’ordonnance de renvoi devant la juridiction compétente, seront aussitôt auditionnées car je ne tarderai pas à fixer les dates des auditons», dit-il.
Le chef du parquet est aussi revenu sur la rocambolesque affaire du vol d’un coffre au centre douanier de Moroni-Port, indiquant que les enquêteurs ont déjà mis la main sur l’auteur de la forfaiture. Il s’agit, selon lui, d’un agent de sécurité qui, suite à des interrogatoires, aurait confirmé avoir dérobé le coffre. L’agent était placé en garde-à-vue avec d’autres responsables du service.

Agressions sexuelles

L’identification de l’agent a été rendue possible grâce aux images des caméras de surveillance, d’après toujours le procureur de la République. Il aurait passé plus de trente minutes dans la chambre du coffre et sortira avec un sac. «J’ai fait appel à un technicien pour réparer les caméras de surveillance. Et nous avons pu visionner les images. Et dans celles-ci, l’agent apparait sur la vidéo avec un sac», explique Mohamed Abdou, ajoutant que l’auteur en question s’est rétracté après un double interrogatoire. «Il nous a indiqué où se trouvait l’argent. Et, effectivement, nous avons trouvé les chèques et l’argent liquide. Ce dernier était caché sous terre. Nous avons trouvé un peu près de trois millions», a-t-il détaille.

Autre sujet abordé par le procureur de la République : les agressions sexuelles. Mohamed Abdou a passé en revue les actes d’agressions sexuelles sur mineurs enregistrés ces dernières semaines. Il parlera de la mineure de douze ans, victime d’un viol collectif présumé. Il a aussi parlé de la petite fille aurait été violée par son maitre coranique. «On essaie de faire en sorte que les enquêtes se fassent le plus rapidement possible parce qu’il y a des délais légaux qu’on doit respecter et aussi parce que ce sont des mineurs», indique-t-il, déplorant, au passage, l’attitude de «certaines personnes» sur l’affaire de la mineur violée par son Fundi.
Revenant sur les cas des auteurs de viol qui purgent rarement leurs peines, le procureur acceptera en partie «quelques anomalies constatées» à la Maison d’arrêt. Le magistrat soulignera toutefois que les mesures de détention varient en fonction des actes et du statut de leurs auteurs.

«Il y a les personnes en détention provisoire qui sont sous la responsabilité des juges d’instruction. Il y a celles qui sont jugées et qui doivent purger leur peine», explique Mohamed Abdou. «Quand le juge décide qu’il n’est plus nécessaire de garder la personne, considérant que les conditions de détention ne sont pas réunies, la personne peut être en liberté en attendant la décision finale. Nous travaillons, en principe, sur la présomption d’innocence», a-t-il rappelé.

Bahiya Soulayman/Alwatwan

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