
L’histoire semble avoir un sens de l’ironie lorsqu’il s’agit des boycotts électoraux aux Comores. En 2002, 2018 et 2019, l’opposition a choisi la voie du boycott, ce qui a, à chaque fois, servi les intérêts d’Azali. Et voilà que pour 2024, l’opposition semble vouloir rééditer ce scénario, comme si offrir une voie dégagée à Azali était devenu une tradition électorale.
Le boycott, censé être un acte de défiance, s’est métamorphosé en un cadeau politique pour Azali, qui doit probablement marquer ces années de boycott comme des moments de succès anticipé. L’opposition, en cherchant à exprimer son mécontentement, a paradoxalement facilité la tâche à celui qu’elle cherche à défier.
Alors que l’année 2024 approche, l’annonce d’un autre boycott ressemble à une rediffusion d’un vieux film où le scénario est déjà connu. L’absurdité de la situation réside dans l’espérance d’un résultat différent en répétant la même stratégie. Cette répétition donne à la politique comorienne des airs de comédie, où le boycott se transforme en un rituel presque attendu, avec Azali comme bénéficiaire.
ANTUF Chaharane
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