
L’art de diriger, autrement dit la politique doit être réservé dans les postes les plus décisionnaires à ceux qui en sont réellement passionnées. Cela est une nécessité pour que l’action politique soit efficace.
Parce que pour être expert dans un domaine, il faut y consacrer beaucoup de temps et de concentration. L’équation temps plus attention amène à plus d’efficacité dans n’importe quel domaine d’activité.
La politique n’échappe pas à cette logique. Mais l’élément le plus déterminant, qui permet d’obtenir du temps et de l’attention c’est la passion. C’est cette dernière qui va déterminer le nombre d’heures et le degré de concentration qu’on est prêt à investir pour être efficace.
Le souci de nos jours, c’est que l’engagement politique est devenu un moyen de réussite sociale ou simplement de socialisation ( mwana mtregweni) ou mieux un moyen de contestation. La contestation est nécessaire, mais si elle n’est pas suivie d’une analyse et d’une réflexion, elle n’apporte qu’un soulagement éphémère, mais jamais de solution.Être un politicien comorien c’est être expert de son pays. Sinon même les poules qui sont nées aux Comores peuvent être considérées comme des politiciens.
S’engager en politique ne doit pas être un choix de façade, sans profondeur.
C’est un choix que j’estime existentiel. Ce n’est déjà pas facile de réussir à être heureux soi-même, donc prétendre contribué au bien-être collectif n’est donné qu’à ceux qui sont prêts à s’y a donner corps et âme.
Pour être un politicien efficace, il faut que la démarche militante soit elle-même une source de plaisir, une aventure passionnante, une vocation. Pour cela, il ne faut pas aimer la politique en soi, il faut aimer la finalité qu’elle poursuit. Celle de trouver des solutions pour améliorer les conditions de vie du plus grand nombre.
Cette passion, de diriger la société est semblable à celle du scientifique qui se démène jour et nuit dans son laboratoire sans compter les heures pour trouver la formule adéquate pour innover, trouver un remède, ou inventer. Le politicien passionné est de la même veine, il étudie les problèmes du pays de long en large, pèse le pour et le contre, retourne les sujets dans toutes les sens pour trouver des solutions adaptés et durable.Je ne pense pas qu’une personne comme Sankara se serait engagé comme il l’a fait pour les autres sans y trouver une forme d’exaltation personnelle, de même qu’Ali soilih . C’étaient des gens qui aimaient profondément ce qu’ils faisaient.
Ce qui n’est pas le cas pour l’essentiel de la classe politique actuelle. Nos politiciens ne font presque jamais d’effort pour proposer aux citoyens un véritable programme de société.Le faire sérieusement serait pour eux se faire violence. Car améliorer la vie de la population n’est pas une chose qui les passionne. Ça leur demanderait des efforts de travail qu’ils ne sont pas prêts à fournir. Cependant, ils sont très productifs et créatifs dans l’art de conquérir le pouvoir, car c’est dans cette facette de la politique, qu’ils y trouvent un intérêt.Mais ce type créativité ne profite pas à la population.
Cher Frère et sœur prêtée attention aux personnes parmi vous qui s’intéressent de manière passionnée au bien-être collectif, apporter leurs votre soutien, car ils sont pour vous un bien, un salut pour le développement du pays.
Chaharane Antuf
Réagissez à cet article