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L’ancien SG de la COI, Hamada Madi Boléro, sous l’œil des gendarmes

L’ancien secrétaire général de la Commission de l’océan indien intéresse les gendarmes. Vendredi dernier, les hommes en treillis s’étaient rendus à son hôtel à Mohéli pour se renseigner sur les moindres faits et gestes de celui qui a failli se faire arrêter en aout 2018 alors qu’il était en exercice à la COI.

Décidément les soucis entre l’ancien secrétaire général de la COI et le gouvernement Azali ont encore des beaux jours devant eux. Alors qu’il était de passage à Mohéli vendredi dernier, Hamada Madi Boléro avait logé, avec son épouse, à l’hôtel Vanilla Lodge à Nioumachoi. Cet établissement hôtelier de standing appartient à un ami personnel de Boléro, en l’occurrence l’ancien secrétaire général du gouvernement Ikililou (Boléro était directeur de cabinet du même président, Ndlr).

Selon les informations que nous avons obtenues d’un employé bien renseigné dudit hôtel, la gendarmerie demandait à savoir si l’ancien premier collaborateur d’Azali I a eu des rencontres avec des groupes quelconques. Jusque-là, rien d’anormal pour un État dont les services de renseignements sont dignes de ce nom. Seulement, ce n’est pas la première fois que celui nous avons contacté au téléphone mais qui « ne souhaite pas faire un commentaire » sur cet évènement, a maille à partir avec ce régime.

Le 17 aout dernier, celui qui a terminé son mandat à la tête de la COI un mois plus tôt a été mandaté par l’organisation régionale pour remettre un lot de matériel contre la Covid-19 aux autorités comoriennes. Celle-ci avaient bel et bien reçu une note verbale du nouveau successeur de Boléro à cet effet. Mais une fois arrivé à l’aéroport, celui qui était à l’origine de l’achat de ces médicaments par l’AFD, a été tout bonnement ramené du pied de son avion, dans une voiture jusque chez lui sans même ses bagages alors qu’une forte délégation du ministère des affaires étrangères et de l’ambassade de France l’attendaient dans une salle de l’aéroport.

Certains observateurs estiment que les collaborateurs d’Azali, au premier rang desquels le directeur de cabinet chargé de la défense, craignaient que ce politique aguerri leur fasse de l’ombre, alors que le remaniement du gouvernement était imminent et il était justement pressenti aux Affaires étrangères pour succéder au démissionnaire Souef.

En 2018, plus exactement au mois d’aout, alors qu’il est encore en exercice à la COI, Hamada Madi a failli se faire arrêter à Mohéli par le regretté Anrifi pour « terrorisme ». Un motif pour le moins cocasse quand on sait les ardeurs et l’excès de zèle qui caractérisaient l’ancien commandant de l’AND au niveau de l’île de Djumbé Fatima. Selon nos informations, il eut fallu l’entremise du chef de la diplomatie d’alors, Mohaemd El-amine Souef, pour éviter un incident diplomatique qui allait éclabousser la classe politique du pays.

Andjouza Abouheir/La Gazette des Comores de ce mardi 3 novembre

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