Depuis des années, l’île de Mayotte est confrontée à un afflux constant de migrants comoriens. Pour la première fois, la gendarmerie a révélé des estimations sur le nombre d’embarcations clandestines qui tentent d’accoster à Mayotte. Les chiffres sont stupéfiants.
Entre septembre et avril, considérée comme la « haute saison », cinq à dix kwassa-kwassa (embarcations traditionnelles) cherchent à accoster chaque jour à Mayotte. Cela représente une moyenne de 1815 navires qui tentent de débarquer clandestinement à Mayotte durant cette période. La fourchette basse est de 1210 et la haute de 2420.
En comparaison, en 2022, la Préfecture a annoncé la détection de 772 kwassas sur l’ensemble de l’année, avec l’interception de 571 d’entre eux. Cela signifie que seulement 31% de la moyenne des embarcations clandestines qui tentent d’accoster à Mayotte entre septembre et avril sont interceptées.
Ces chiffres mettent en évidence l’ampleur du défi que représente l’immigration clandestine pour Mayotte. Malgré les efforts des forces de l’ordre, un grand nombre de kwassas parvient à passer entre les mailles du filet. Il est clair que l’arrivée des Comoriens sur l’île de Mayotte ne s’arrêtera pas de sitôt.
Saïd Hassan Oumouri
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