Aux Comores, c’est une affaire qui bouleverse toute la nation ! Fanou, un jeune militaire, est décédé dans des circonstances mystérieuses. Arrêté après avoir tenté d’agresser le président Azali, Fanou n’a jamais été jugé. Il est mort entre les mains des militaires, sans procès, sans explication. Une tragédie qui suscite l’indignation générale.
L’absence d’enquête : incompréhension totale
Et pourtant, coup de théâtre : le procureur général des Comores annonce qu’il n’y aura pas d’enquête sur cette mort. Une décision qui choque, alors que la population réclame des réponses, un besoin de justice face à ce drame.
Saïd Larifou fait entendre sa voix à Genève
Face à cette situation, c’est Saïd Larifou, farouche opposant au régime d’Azali, qui monte au créneau. Lors de la cinquante-septième session du Conseil des Nations Unies sur les Droits de l’Homme, à Genève, le vingt-six septembre vingt-vingt-quatre, Larifou prend la parole. Il dénonce ce qu’il qualifie d’exécution sommaire de Fanou, pointant du doigt un régime qui, selon lui, bafoue les droits de l’homme. Son intervention marque un tournant dans cette affaire.
Mais Larifou va plus loin ! Il affirme détenir des preuves visuelles, des images de cette exécution par les militaires. Ces preuves, il compte bien les remettre aux autorités internationales et, si nécessaire, les rendre publiques. Une déclaration lourde de sens, qui pourrait bien ébranler le régime comorien.
Des témoins sous pression, en fuite
En parallèle, plusieurs jeunes témoins, présents lors de l’incident, ont dû fuir les Comores, se réfugiant en Tanzanie, craignant pour leur vie. Larifou appelle aujourd’hui l’ONU à protéger ces jeunes en tant que réfugiés. Une situation qui illustre le climat de peur qui règne dans le pays.
Larifou ne compte pas en rester là. À Genève, son objectif est clair : dénoncer l’autoritarisme du régime d’Azali et exiger justice pour Fanou. Pour de nombreux observateurs, cette affaire symbolise aujourd’hui la lutte pour les droits de l’homme et la justice aux Comores, face à un régime accusé de réprimer toute contestation.
Saïd Hassan Oumouri
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