
Le paysage aéroportuaire comorien s’apprête à changer de visage. À Moroni, la gestion de l’aéroport Prince Saïd Ibrahim passe officiellement entre les mains de la société émiratie Terminals Holding. Ce transfert, entamé depuis plusieurs mois, entre désormais dans sa phase finale, marquée par la création d’une nouvelle entité de gestion et un vaste redéploiement du personnel.
La société Terminal Moroni Airport Management (Tam), nouvel opérateur, a été créée pour piloter cette transition. Son conseil d’administration s’est réuni dès le 1er mai, avec à sa tête un directeur général chargé de mettre en place les équipes et les outils nécessaires à la modernisation du site. Une étape cruciale pour concrétiser une réforme voulue par le gouvernement comme une avancée vers la mise aux normes internationales de l’aéroport.
Derrière cette restructuration, ce sont plus de 500 agents qui ont vu leur avenir professionnel redéfini. Seuls 252 intégreront Tam, et seront convoqués à partir de ce mardi 13 mai pour formaliser leur nouvelle affectation. Les autres, notamment ceux en fin de carrière, bénéficieront d’indemnités. Certains, recrutés récemment, toucheront une compensation spécifique. Le reste du personnel non retenu a perçu ses indemnités le 2 mai dernier.
Mais une question reste en suspens : que vont devenir les centaines d’agents désormais sans emploi ? Peu d’éléments ont été communiqués sur un éventuel plan de reclassement ou de formation. Plusieurs ex-employés dénoncent un processus brutal, sans réelle concertation. Le gouvernement, lui, reste focalisé sur l’objectif : transformer l’aéroport en un hub régional moderne et performant. Reste à savoir si cette modernisation ne laissera pas trop de Comoriens au bord du tarmac.
IBM
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