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La Justice autorise Me Mahamoud Ahamada à rendre visite à Sambi

Cette interdiction imposée à l’avocat constitue «une violation de l’article 116 du code de procédure pénale et des droits de défense», a-t-on souligné. L’avocat avait donc saisi le barreau afin qu’il réagisse en conséquence. Le Conseil de l’Ordre a pris au sérieux les affirmations qui lui ont été portées et a décidé de saisir le ministre de la Justice, ministre de tutelle de l’administration pénitentiaire pour dénoncer «cette violation manifeste des droits de leur confrère qui se trouve empêché de faire son travail».

Après le refus imposé à Me Mahamoudou Ahamada de communiquer avec son client, l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’avocat a pu enfin exercer son droit hier jeudi 1er septembre. Selon les informations publiées par Hayba Fm, Me Mahamoudou Ahamada s’est rendu hier au domicile de l’ancien président, transformé en prison annexe, accompagné d’un huissier de justice, et a été autorisé à voir son client. Ce refus de communiquer avec son client imposé à l’avocat a conduit Me Mahamoudou Ahamada à saisir le Conseil de l’Ordre par courrier en date du 25 août dernier. Suite à cette saisine, le Conseil de l’Ordre des avocats s’est réuni le lundi 29 août dernier pour se pencher sur le cas.


Sur ce courrier adressé au bâtonnier, l’avocat de l’ancien président informe que dans le cadre de l’exercice de sa profession, il fait «face à des obstacles permanents qui entravent l’exercice régulier de sa profession», à savoir l’interdiction de communiquer avec son client. Cette interdiction imposée à l’avocat «constitue une violation de l’article 116 du code de procédure pénale et des droits de défense», a-t-on expliqué. L’avocat a donc saisi le barreau afin qu’il réagisse en conséquence.


À l’issue de cette rencontre du lundi dernier, le Conseil de l’Ordre a pris au sérieux les affirmations qui lui ont été portées et a décidé de saisir le ministre de la Justice, ministre de tutelle de l’administration pénitentiaire pour dénoncer «cette violation manifeste des droits de leur confrère qui se trouve empêché de faire son travail». Selon une source bien informée, le juge d’instruction chargé de cette affaire dont l’ancien président est mis en cause, dit «ne pas connaitre cette décision». Au sujet de ce courrier, alors que nous mettions sous presse, «il est déjà rédigé et doit être arrivé au ministère», selon la même source. Cette supposée réponse du juge d’instruction «constitue également une violation des alinéas 2 et 3 de ce même article 116», a-t-on indiqué.

«Une violation de l’article 116 du code de procédure pénale»

L’avocat relate, dans son courrier, que «le mardi 23 août, je suis allé voir mon client, le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et à ma grande surprise, j’ai essuyé un refus de la part des gendarmes présents et assurant la garde. Ils m’ont fait savoir que «les visites du président Sambi sont suspendues jusqu’à nouvel ordre».

Je leur ai dit que cette mesure ne peut pas concerner son conseiller. Donc, il vaut mieux téléphoner à votre chef pour confirmer si la suspension des visites concerne également son avocat». Sur ce courrier, l’avocat ajoute que les gendarmes s’étaient concertés et sont revenus vers moi en me disant que «les visites du président Sambi sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour tout le monde y compris son avocat».

Mariata Moussa/Alwatwan 

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