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La crise énergétique aux Comores: Un cycle sans fin de défaillances et de promesses non tenues

Les pannes d’électricité se multiplient aux Comores, touchant toutes les îles après le black-out de Mwali la semaine dernière. Les défaillances des générateurs de la Société nationale de l’électricité (Sonelec) augmentent, avec deux autres incidents à Ngazidja suite au transfert d’un générateur à Mwali. Les coupures d’électricité se font de plus en plus ressentir dans plusieurs localités. À Ndzuani, la situation est similaire, avec une puissance disponible de 4,9 mégawatts face à une demande de 7.

La crise énergétique aux Comores est un problème persistant qui semble suivre un schéma répétitif depuis plus de 15 ans. Les centrales électriques de la SONELEC, la société nationale d’électricité, sont souvent en panne, nécessitant des révisions constantes. Cela entraîne des coupures de courant fréquentes, affectant la vie quotidienne des Comoriens.

Le cycle semble inévitable : des groupes électrogènes d’occasion sont achetés à grands frais, tombent en panne, puis tardent à être réparés. Pendant ce temps, de nouveaux groupes sont achetés avec la promesse répétée de mettre fin aux délestages. Cependant, ces promesses restent souvent non tenues, laissant les citoyens dans l’obscurité.

Des soupçons de corruption ont également été soulevés. Le directeur de la SONELEC est soupçonné d’avoir surfacturé des équipements pour la société, ce qui soulève des questions sur la volonté réelle des dirigeants de résoudre le problème.

Le problème de l’électricité aux Comores n’est pas seulement une question de ressources ou de technologie, mais aussi de volonté politique et de gestion. Tant que ces problèmes systémiques ne seront pas résolus, il est probable que le cycle de défaillances et de promesses non tenues se poursuivra.

Il est crucial d’ajouter ceci pour une meilleure compréhension du problème central. Les individus en charge de la gestion de l’électricité aux Comores, par exemple, lorsqu’ils liront cet article, ne se concentreront pas sur le fait que les citoyens exigent une meilleure gestion et que cela pourrait les inciter à s’améliorer et à trouver des solutions. Non, ils ne verront pas cela. Ce qu’ils percevront, c’est qu’une personne les critique et menace leur position de pouvoir. Par conséquent, une lecture en profondeur leur est impossible. Ils ne voient que la surface des choses, se concentrant uniquement sur le fait qu’un journaliste les critique, sans prêter attention au fond du problème. Ce qui ressort, c’est une superficialité, une impossibilité d’enclencher un processus de réflexion sur les problèmes de fond.

ANTUF Chaharane 

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