Depuis 2016, Mohamed Daoud alias Kiki a occupé le poste de ministre de l’intérieur. Un travailleur acharné sur plusieurs dossiers sensibles, Kiki s’est rendu indispensable pour Azali mais il n’a jamais caché ses ambitions.
Le rêve de l’ancien ministre de l’intérieur est de devenir président de la République. Il avait été candidat malheureux en 2016 mais cette fois ci, il a plus d’expérience, il connaît également les rouages du système et du comment balancer une élection en sa faveur. En 5 ans comme ministre de l’intérieur, il s’est construit un réseau à l’intérieur du pays mais aussi à l’extérieur.
Kiki peut compter sur son parti politique qu’il n’a jamais accepté de dissoudre pour rejoindre le parti CRC.
Selon un ancien député « l’ambition de Kiki pour 2024 est la cause de sa débâcle du gouvernement ». « Le fils d’Azali, El-Fatah aurait a pris que Kiki a dit qu’il sera candidat en 2024 et qu’il ne se laissera pas faire. C’est alors qu’il est allé raconter à son père », précise l’ancien député.
Kiki se prépare t-il pour 2024 ? La réponse ne fait aucun doute. Dans un paysage politique où il n’existe pas de leader politique dans l’opposition, Kiki reste la seule alternative plausible malgré qu’il n’a pas une bonne image auprès de la population. Mais il sait qu’Azali est impopulaire, que le « tout sauf Azali » peut fonctionner en 2024.
L’ancien ministre de l’intérieur a plusieurs atouts, le maintien en détention de Sambi par Azali, le manque d’une opposition crédible et il pourrait avoir le soutien du chef de l’état major Youssouf Idjihadi qui est l’oncle de sa femme. Kiki a un lien particulier avec la France. Il a toujours eu le soutien de l’ancien colonisateur contrairement à Azali. Le rêve de Kiki pour 2024 est devenu le cauchemar du président Azali qui veut se maintenir au pouvoir jusqu’en 2030 puisqu’El Fatah ne sera pas prêt pour la succession.
SAM
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