
L’opposition kényane appelle à des manifestations tous les lundis et jeudis pour protester contre la hausse du coût de la vie, alors que l’inflation a atteint 9,2% en février. Malgré l’interdiction de ces manifestations par les autorités, les opposants maintiennent leur droit de manifester pacifiquement pour dénoncer cette situation. La dernière manifestation a dégénéré et a entraîné la mort d’un étudiant et l’arrestation de plus de 200 personnes.
Le chef de la police a déclaré que ses services n’autoriseraient pas de manifestations violentes, mais l’opposant Raila Odinga a réaffirmé que ces rassemblements se dérouleraient dans la paix, conformément à la loi. Les commerçants kényans sont touchés de plein fouet par l’inflation, qui a provoqué une flambée des prix.
Jared Omuse, un vendeur de vêtements de seconde main, comprend la colère des manifestants et espère que les manifestations pousseront le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour lutter contre l’inflation. Philip Ayeko, un conducteur de moto-taxi, déplore également la flambée des prix mais ne répondra pas à l’appel à manifester de l’opposant Raïla Odinga.
Le gouvernement a annoncé qu’il proposerait une nouvelle loi au Parlement pour encadrer les manifestations, y compris une limite sur le nombre de participants. Le président William Ruto a également annoncé que les compagnies pétrolières achèteront désormais leur carburant en shillings kényans pour faire face à la crise du dollar. Cependant, la forte sécheresse qui sévit dans le pays contribue également à la hausse des prix des denrées alimentaires.
Antuf chaharane
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