Alors que les Comoriens font face à des intempéries dévastatrices sans précédent, le gouvernement semble détourner son attention vers l’investiture du président Azali Assoumani, prévue le 26 mai prochain. Des millions sont projetés à être dépensés pour une cérémonie grandiose dans un pays où l’électricité et l’eau courante font souvent défaut.
Le directeur de cabinet du président, Youssoufa Mohamed Ali, a récemment tenu une conférence de presse pour exposer les préparatifs de l’investiture, mettant en avant les louanges internationales pour la présidence comorienne de l’Union africaine. Cependant, alors que le pays croule sous les urgences sanitaires et environnementales, cette fête politique semble déconnectée de la réalité quotidienne des citoyens.
L’événement est annoncé comme une journée historique, avec la participation attendue de sept chefs d’État et de gouvernement ainsi que de nombreux dignitaires étrangers. Malheureusement, la pompe et la magnificence de cette investiture contrastent cruellement avec les besoins pressants de la population comorienne.
Alors que le gouvernement se targue d’avoir pris des mesures de sécurité, les vraies menaces pour le peuple comorien résident ailleurs. La crise de la pandémie de choléra, qui sévit déjà dans certaines régions, est négligée au profit de la préparation de cet événement politiquement chargé. Pendant ce temps, les citoyens ordinaires luttent pour accéder à des services de base tels que l’eau potable et les soins de santé.
IBM
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