En ce moment

Interview : « Je souhaite mettre en place une filière apicole aux Comores »

SAID Abalhassani Charif, pouvez-vous nous parler de vos études à la Réunion ? 

J’ai fait une Maitrise en science du vivant « biodiversité et écologie des écosystèmes tropicaux » et une Maitrise en science « biodiversité et écologie de l’évolution ». Et par la suite un Master2 en aménagement du territoire et urbanisme « ville et environnement urbain ».

Comment sont-elles les études dans l’île de Bourbon ?

 En général aucune étude n’est facile. Après dans le contexte océan indien, les études à la Réunion sont strictes et trop sélectives. A raison de l’insularité il existe qu’une seule université « Université de La Réunion » composée de différents sites. D’où cette sélection très stricte par rapport à la métropole.

Pourquoi avez-vous choisi l’apiculture comme métier, et pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit exactement ?

 A mon arrivée à La Réunion, ma femme avait déjà des ruches. Dans les études en biodiversité et écologie, on étudie plus les interactions plantes animales et leur rôle dans l’écosystème. Ainsi m’est venu l’idée d’accompagner ma femme pour le développement du cheptel avec mes compétences en science du vivant. Après mon master2 d’urbanisme, je me suis focalisé sur les abeilles que sur les plans d’urbanisme. Voilà comment je me suis trouvé dans les abeilles.

En tant que technicien apicole, pouvez-vous nous dire où vous en êtes actuellement dans vos recherches sur les maladies des abeilles ? 

 Mes recherches sont toutes d’abord « de la Recherche appliquée ». mes recherches consistent donc à mettre en place des protocoles de suivi et d’expérimentions sur les maladies d’abeilles spécifiquement la lutte cotre « Varroas destructor » c’est un acarien responsable de la disparition des abeilles dans le monde. Ainsi mon travail est en quelque sorte terrain et bureau pour les analyses des données récoltées sur le terrain. C’est ainsi que récemment j’ai publié un article sur la revue nationale de l’abeille « la Santé de l’abeille en France ».

Récemment, vous avez voyagé aux Comores. Est-ce lié à vos recherches sur l’apiculture ou s’agissait-il d’un voyage personnel pour voir de la famille ?

Mon voyage au Comores est personnelle. Mais étant donnée les besoins des personnes qui aiment bien s’installer en apiculture, je me suis trouvé à dispenser des formations sur la gestion des maladies des abeilles et sur l’apiculture en elle-même.

Quelles sont les compétences et les qualités requises pour être un bon technicien apicole ?

Pour être un bon technicien :

Avoir les connaissances de la biologie des abeilles

Avoir les compétences d’une gestion d’un cheptel

Avoir des abeilles la formation TSA

Connaitre son environnement en termes de période de floraison et de plante.

Quels sont les défis les plus courants auxquels vous êtes confronté dans votre travail ?

Ce sont les aléas climatiques et les personnes qui veulent faire à leur tête plus les piqures d’abeilles.

Quel est l’impact de l’apiculture sur l’environnement et la biodiversité ?

Les abeilles contribuent considérablement dans notre sécurité alimentaire il suffit de quelques chiffres pour s’en rendre compte d’après le rapport technique de laboratoire de recherche de Greenpeace de 2013 : 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs. Entre 60% et 90% des plantes sauvages ont besoin d’insectes pollinisateurs pour se reproduire. 265 milliards de dollars c’est la valeur estimée du service rendu par la pollinisation dans le monde.

Sans les abeilles les conséquences directs sont :

Perte de la biodiversité que ça soit forestière et surtout les cultures maraichers (la famille des cucurbitacées, les agrumes, les bananiers et les cocotiers ……)

 Introduction via son système des virus et des bactéries causant beaucoup des intoxications alimentaires et de la fermentation du miel.

 Perte d’un des indicateurs de pollution

Comment pouvez-vous sensibiliser le public à l’importance des abeilles et de l’apiculture ? 

 C’est à travers des formations, des campagnes de reboisement des plantes, et de l’élevage des abeilles.

Et quel est votre conseil pour les personnes qui souhaitent se lancer dans l’apiculture ?

 

Comprendre déjà que c’est un milieu qui dépend de l’environnement et de la disponibilité de la personne.

Se former à l’écologie et à la biologie de l’abeille

Être cultivé sur l’évolution et la gestion des maladies des abeilles.

Comment la technologie peut-elle aider l’apiculture et lutter contre les maladies des abeilles ?

Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre en tant que technicien sanitaire apicole ?

C’est d’arriver à mettre en place une filière apicole aux Comores qui répond aux normes mondiales et arrêter les faux miels et les importations abusive du miel truqué venant de l’extérieur.

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!