
L’Union des Comores a récemment imposé une réglementation obligeant les prêches lors des prières du vendredi et des deux Aid de l’année à être prononcés en langue arabe. Cela a soulevé des inquiétudes quant à l’accessibilité de ces discours religieux, car la majorité des Comoriens ne comprend pas l’arabe.
Cette directive, en apparence religieuse, pourrait cacher un moyen pour le gouvernement de contrôler le contenu des prêches, notamment en ce qui concerne les problèmes socio-économiques nationaux. Par exemple, l’opération « Wuambushu » a été abordée par de nombreux prêcheurs récemment, provoquant l’embarras des autorités.En édictant une telle directive, le gouvernement pourrait espérer réduire le nombre de prêches traitant des problèmes que rencontrent les Comoriens, puisque moins de personnes pourront comprendre ces prêches en arabe. Cela pourrait potentiellement diminuer la critique sociale et l’opposition à l’encontre de l’État.
Alors que le texte de la directive prévoit des traductions en langue comorienne ou dans toute autre langue avant ou après la prière, celles-ci doivent être réalisées au bas de l’estrade, un point qui soulève également des questions quant à l’égalité de l’accès à l’information.
Cette directive pourrait donc finalement accentuer le fossé entre le gouvernement et le peuple, en limitant le dialogue ouvert et en déguisant la censure sous une directive religieuse.
ANTUF chaharane
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