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Inquiétudes autour de la détention de Dr Achmet : La procédure critiquée pour son opacité et son dépassement

La détention de Dr Achmet, leader du mouvement Hury, suscite des préoccupations croissantes quant à la transparence et à la légalité de la procédure. Arrêté le 09 janvier dernier, son lieu de détention était inconnu jusqu’à ce qu’il soit déféré au parquet de Moroni le 29 janvier, accusé d’attentat, complot contre l’État et tentative de commission d’actes terroristes.

La famille du détenu exprime son inquiétude, notamment son père qui s’interroge sur les conditions de détention de son fils. Le fait que la date limite de détention provisoire ait expiré le 23 janvier, sans qu’aucun procès n’ait eu lieu, soulève des questions sur la légalité de la privation de liberté du leader du mouvement Hury.

Le jour de son arrestation, Dr Achmet, arrêté alors qu’il rentrait après avoir déposé ses enfants à l’école, a vu sa famille et ses proches demeurer dans l’ignorance de son lieu de détention jusqu’à récemment. Face à cette situation précaire, ses proches ont dénoncé une détention illégale, mettant en avant le dépassement de la date limite de la détention provisoire.

Le commissaire du gouvernement auprès de la Cour de sûreté de l’État avait justifié la prolongation de la garde à vue en invoquant la loi 21-072, article 33 du code pénal, permettant une durée pouvant aller jusqu’à 15 jours en matière de terrorisme. Cependant, la famille insiste sur la nécessité d’une preuve de vie du Dr Achmet, soulignant qu’ils n’ont eu aucun contact avec lui depuis son arrestation.

Asmata Ibrahim, sœur du prévenu et membre du mouvement Hury, demande une intervention des autorités pour rassurer sur le sort de son frère. « Nous avons parcouru partout, de la gendarmerie à la police nationale, mais on n’a jamais pu le voir. On ignore tous de sa vie de prisonnier aujourd’hui », regrette-t-elle.

Quelques heures après ces dénonciations, Dr Archimet est déféré au parquet, et le juge d’instruction, saisi par le commissaire du gouvernement, l’a placé en détention provisoire. Les charges retenues, réprimées par les articles 44, 45, 255 et 246 du code pénal ainsi que la loi numéro 21-004/AU du 29 juin 2021, laissent place à des interrogations sur la légitimité de ces accusations.


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