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Il faut Réquisitionner tout le stock de riz

SANS RÉFLÉCHIR…

Le débat sur le pouvoir d’achat et la vie chere bat son plein en ce début du mois de septembre aux Comores. Tous les ans ce débat s’invite mais cette année il se présente sur fond de crise mondiale du fait dit-on de la guerre en Ukraine. La guerre de toutes les conséquences et toutes les excuses des régimes plus puissants au plus faibles.

Par ailleurs, aux Comores les festivités du Grand mariage se calment et le retour des ‘je viens’ laisse nos familles un peu tristes et orphelines de l’ambiance et des HAYASA qui ont rythmés la vie du comorien pendant près de 3 mois..
Obligés de prendre le chemin de retour, les je viens, alors dans l’avion imaginent déjà le scénario attendu une fois arriver à la maison : rentrée scolaire des enfants, remboursement des  » tontines’, paiement des factures qui, souvent, se sont accumulées pendant les derniers mois avant le départ aux Comores.

De l’autre côté à Moroni, au vide laissé par les ‘je viens’ vient s’ajouter la pénurie et la vie chère qui s’installent définitivement au grand Dame des citoyens. Conséquences, les citoyens n’arrivent plus à suivre la cadense du fait de leurs faibles revenus. Et par ailleurs, ils ne peuvent plus compter sur les ‘je viens’ qui sont asphyxiés, eux aussi, par les crédits à rembourser et ce pour plusieurs mois.

En effet, la période festive est passée non sans conséquence puisque la pénurie alimentaire aurait entraîné des pertes de vie, plus particulièrement sur l’une de nos îles où la pénurie du riz se fait vite sentir à cause de son extrême pauvreté par rapport aux autres îles sœurs. Sur l’ensemble des îles îles sœurs des voix s’élèvent pour crier au drame si les autorités n’interviennent rapidement pour arrêter l’hémorragie.
En effet en pareil circonstance qui engage la vie des citoyens, l’on ne peut se satisfaire de simples CONSTATS ou de petite phrase du genre  » Wandru nawa lime  » ou bien  » le riz ne vient pas du ciel » ou pire’ ‘ je ne suis pas responsable de cette situation de crise’ ‘ et j’en passe….
L’ heure est à l’action et des décisions fortes sont attendues de la part de nos autorités de fait.

En voici quelques exemples parmi tant d’autres

Le Gouvernement de fait doit agir vite en adoptant un plan d’urgence exceptionnel contre la famine qui devra s’articuler autour des axes suivants. L’alerte JAUNE famine doit être déclenchée et suivie d’actions :

Par exemple :

1. Suspendre provisoirement le monopole de la commande du riz accordé à ONICOR afin de permettre à tout opérateur de pouvoir nous commander du riz ordinaire dans les brefs délais. ONICOR est devenu une vache à lait du régime, ce qui explique sa faillite. Cela doit cesser.

2. Réquisitionner tout le stock de riz existant et autres produits de premier nécessité gardés au chaud par Certains grossistes qui profitent de la crise pour monter les enchères, et le revendre aux détaillants à des prix accessibles. L’armée peut servir à quelque chose en le mettant à contribution.

3. Soutenir les agriculteurs et Exproprier provisoirement des champs sur l’ensemble du territoire pour lancer un programme national de culture de patate douce, manioc, bananes, riz….
4. Soutenir les pêcheurs et lancer une campagne et un plan de relance massif de la pêche.

5. Soutenir financièrement les entreprises et prendre des mesures fiscales urgentes pour alléger leurs charges afin que celles-ci puissent importer et revendre à moindre coût aux petits vendeurs finaux.

6. En cette période de crise les épargnes nationales qui dorment dans les Mecks peuvent être mises à contribution à condition qu’un climat de confiance soit crée entre le régime dictatorial et ces institutions financières, sous l’égide de la communauté internationale. Car en effet c’est difficile de faire confiance à un régime dictatorial.
7. Geler provisoirement les avantages en nature en carburant et autres avantages financiers destinés aux autorités et agents de l’Etat.
8. Geler le RAU,
9. Geler les voyages,
10. Appeler au secours des pays voisins, à la bienveillance naturelle de la diaspora, au programme alimentaire mondial ou tout autres initiatives humanitaires privées ou publiques qui soient de nature à secourir le pays en urgence.

Nari Badili Comores kwezi dingohi

Ahmadou MZE SOILIHI (Paris)

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