
Aujourd’hui, dimanche 20 octobre 2024, une prière appelée « Tahitima » a eu lieu simultanément à Marseille et à Paris en hommage au jeune Fanou et à tous les jeunes assassinés, selon les participants, par le régime du président Azali. Cette cérémonie faisait suite à la mort tragique de Fanou, un jeune assaillant qui aurait tenté d’agresser le président. Arrêté le jour même, Fanou a été déclaré mort dès le lendemain, ce qui a suscité des soupçons sur les circonstances de sa disparition. Beaucoup accusent l’État de l’avoir assassiné sans procès, ce qui a créé une onde de choc parmi la population locale et au sein de la diaspora.
Une première prière devait avoir lieu quelques jours après sa mort, mais elle a été interdite par l’armée, empêchant les personnes de se rendre dans le village natal de Fanou, à Salimani, pour honorer sa mémoire. Malgré cela, la diaspora comorienne a réussi à organiser aujourd’hui des prières de grande ampleur à Marseille et à Paris, réunissant de nombreuses personnes venues rendre hommage à Fanou et aux autres victimes présumées du régime.
Lors de cet événement, plusieurs prises de parole ont eu lieu. Certains participants ont accusé l’opposition d’être encore pire que le régime d’Azali, soulignant que la diaspora avait placé tous ses espoirs en elle pour changer le pays. Toutefois, l’opposition est restée passive, sans stratégie claire pour résoudre la crise. Un des intervenants a exprimé l’idée que les attentes vis-à-vis de l’opposition étaient désormais réduites et a exprimé l’espoir que de nouvelles générations émergent pour sauver le pays.
ANTUF Chaharane
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