La nouvelle s’est répandue en silence avant de provoquer un vif émoi : lors d’un déplacement officiel en France, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mohamed Mze, est rentré au pays sans deux membres clés de son équipe. Son garde du corps et son cameraman-photographe n’ont pas réembarqué avec la délégation et sont désormais portés disparus.
Au-delà du simple fait divers administratif, cette affaire ravive une réalité douloureuse que vivent de nombreux pays africains : la pauvreté, les salaires dérisoires et l’absence de perspectives poussent certains citoyens, parfois même des agents de l’État, à profiter de la moindre ouverture pour tenter leur chance ailleurs. Ce qui ressemble à une désertion pourrait bien être, en réalité, un acte de survie.
Les autorités n’ont pour l’instant émis aucun commentaire. Ce silence officiel alimente les spéculations : défection organisée, initiative personnelle ou véritable acte de trahison envers l’institution ? Dans la rue, cependant, beaucoup voient surtout le signe d’un malaise profond. Quand deux membres d’une délégation officielle choisissent de ne plus revenir, c’est tout un pays qui interroge sa capacité à offrir à ses propres enfants un avenir digne.
IBM


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